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− | </noinclude>Ils bénissaient Hermès, protecteur des ibis, | + | </noinclude><br /> |
− | Et, sur le littoral tapissé de tabis, | + | :Ils bénissaient Hermès, protecteur des ibis, |
− | Ruisselaient diamants, turquoises et rubis... | + | :Et, sur le littoral tapissé de tabis, |
− | Elles allaient, semant des parfums de pervenches, | + | :Ruisselaient diamants, turquoises et rubis... |
− | Offrant aux arrivants des cuisses et des hanches, | + | |
− | Doux lit, jonché de lys, où dormir des nuits blanches... | + | :Elles allaient, semant des parfums de pervenches, |
− | — Puisque les prêtres vils, loin de leurs impurs mets, | + | :Offrant aux arrivants des cuisses et des hanches, |
− | + | :Doux lit, jonché de lys, où dormir des nuits blanches... | |
− | + | ||
− | Ils plaindront votre exil sur l'île solitaire... | + | :— Puisque les prêtres vils, loin de leurs impurs mets, |
− | Ne pouvant aborder la terre du Mystère, | + | :Jadis, vous ont chassés, vous vivrez, désormais, |
− | Ils diront son sol dur et son air délétère... | + | :Dans ce candide Eden qu'ils ne sauront jamais!... |
− | Mais vous, loin des autels de leurs sanglants Molochs, | + | |
− | N'ayant plus souvenir des glaives ni des socs, | + | :Ils plaindront votre exil sur l'île solitaire... |
− | Et vos pieds ignorant les ronces et les rocs, | + | :Ne pouvant aborder la terre du Mystère, |
− | Vous bénirez le ciel indulgent qui vous choie, | + | :Ils diront son sol dur et son air délétère... |
− | Et, dans ce doux | + | |
− | A jamais, vous vivrez des jours d'or et de soie !... | + | :Mais vous, loin des autels de leurs sanglants Molochs, |
− | Ainsi parla le dieu des ténébreux savoirs, | + | :N'ayant plus souvenir des glaives ni des socs, |
− | Qui dicte aux faiseurs d'or les occultes devoirs, | + | :Et vos pieds ignorant les ronces et les rocs, |
− | Hermès, berger des sphynx dans les royaumes noirs. | + | |
− | III | + | :Vous bénirez le ciel indulgent qui vous choie, |
− | Alors, les exilés des méchantes patries, | + | :Et, dans ce doux jardin de l'immuable joie, |
− | Comme un avril qui monte en des branches flétries, | + | :A jamais, vous vivrez des jours d'or et de soie !... |
− | Sentirent du printemps dans leurs âmes fleuries... | + | |
− | Dans les prés de sinople ils allèrent s'asseoir... | + | :Ainsi parla le dieu des ténébreux savoirs, |
− | Le ciel était d'opale... Il faisait presque soir... | + | :Qui dicte aux faiseurs d'or les occultes devoirs, |
− | Leur cœur s'évaporait ainsi qu'un encensoir... | + | :Hermès, berger des sphynx dans les royaumes noirs. |
− | Les flûtes des Sylvains chantaient des chansons douces, | + | |
− | Des naïades dansaient des rondes sur les mousses | + | <center>III</center> |
− | Et des fleurs de pêchers poudraient leurs toisons rousses. | + | |
− | Et les flots bleus ceinturaient l'île, ainsi qu'un Styx... | + | ::Alors, les exilés des méchantes patries, |
− | Des torrents de saphir tombaient des monts d'onyx... | + | :Comme un avril qui monte en des branches flétries, |
− | L'air était plein d'un vol d'aigles et de phénix... | + | :Sentirent du printemps dans leurs âmes fleuries... |
− | Sur un roc de cristal pleurait le luth d'Orphée, | + | |
− | Et Sappho, pour baigner d'avril son corps de fée, | + | :Dans les prés de sinople ils allèrent s'asseoir... |
− | Entr'ouvrait au zéphyr sa robe dégrafée...<noinclude> | + | :Le ciel était d'opale... Il faisait presque soir... |
+ | :Leur cœur s'évaporait ainsi qu'un encensoir... | ||
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+ | :Les flûtes des Sylvains chantaient des chansons douces, | ||
+ | :Des naïades dansaient des rondes sur les mousses | ||
+ | :Et des fleurs de pêchers poudraient leurs toisons rousses. | ||
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+ | :Sur un roc de cristal pleurait le luth d'Orphée, | ||
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+ | :Entr'ouvrait au zéphyr sa robe dégrafée...<noinclude> | ||
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Version actuelle en date du 6 janvier 2015 à 08:48
- Ils bénissaient Hermès, protecteur des ibis,
- Et, sur le littoral tapissé de tabis,
- Ruisselaient diamants, turquoises et rubis...
- Elles allaient, semant des parfums de pervenches,
- Offrant aux arrivants des cuisses et des hanches,
- Doux lit, jonché de lys, où dormir des nuits blanches...
- — Puisque les prêtres vils, loin de leurs impurs mets,
- Jadis, vous ont chassés, vous vivrez, désormais,
- Dans ce candide Eden qu'ils ne sauront jamais!...
- Ils plaindront votre exil sur l'île solitaire...
- Ne pouvant aborder la terre du Mystère,
- Ils diront son sol dur et son air délétère...
- Mais vous, loin des autels de leurs sanglants Molochs,
- N'ayant plus souvenir des glaives ni des socs,
- Et vos pieds ignorant les ronces et les rocs,
- Vous bénirez le ciel indulgent qui vous choie,
- Et, dans ce doux jardin de l'immuable joie,
- A jamais, vous vivrez des jours d'or et de soie !...
- Ainsi parla le dieu des ténébreux savoirs,
- Qui dicte aux faiseurs d'or les occultes devoirs,
- Hermès, berger des sphynx dans les royaumes noirs.
- Alors, les exilés des méchantes patries,
- Comme un avril qui monte en des branches flétries,
- Sentirent du printemps dans leurs âmes fleuries...
- Dans les prés de sinople ils allèrent s'asseoir...
- Le ciel était d'opale... Il faisait presque soir...
- Leur cœur s'évaporait ainsi qu'un encensoir...
- Les flûtes des Sylvains chantaient des chansons douces,
- Des naïades dansaient des rondes sur les mousses
- Et des fleurs de pêchers poudraient leurs toisons rousses.
- Et les flots bleus ceinturaient l'île, ainsi qu'un Styx...
- Des torrents de saphir tombaient des monts d'onyx...
- L'air était plein d'un vol d'aigles et de phénix...
- Sur un roc de cristal pleurait le luth d'Orphée,
- Et Sappho, pour baigner d'avril son corps de fée,
- Entr'ouvrait au zéphyr sa robe dégrafée...