Page:Mercure de France tome 006 1892 page 205.jpg
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Version actuelle en date du 11 décembre 2014 à 14:54
Ah! les fanfreluches du Confortable !
La détestable
Carapace des braves gens douillets et lâches I
Mon cœur, est-ce bien la peine que tu te fâches?
Et n'es-tu pas ces braves gens douillets et lâches?
N'es-tu pas celui qui goûta la joie
Où se fourvoie
L'âme basse et sans idéal et sans noblesse;
La joie absurde,— ah! l'on en prend et l'on en laisse! —
Dont vit l'âme sans idéal et sans noblesse?
N'es-tu pas celui qui trouve charmantes
L'essaim d'amantes
Qui minaude autour des bassesses masculines?
Toi-même, rappelle-toi quand tu les câlines,
Les filles blondes, tes bassesses masculines.
Ah ! lamentable cœur sans énergie!
La nostalgie
Te ronge encor des vains péchés de ta jeunesse;
Et, n'était cette lassitude qui t'opresse,
Tu revivrais les vains péchés de ta jeunesse!
Ah ! pauvre cœur masqué d'indifférence!
Quelle souffrance
Plus pure t'a fait grand parmi la foule impie?
Et quel renoncement hautain te sanctifie,
Toi, tout ces braves gens et cette foule impie?
Louis Denise.