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- immense Guêpe aux ailes de cheval,
- qui ruisselles parmi le joli val
- flori par la brebis et le calvaire
- où gazouille la coiffe héréditaire,
- envieillis-moi vers le jeune autrefois
- de bien avant les mains de la quenouille,
- ô Guêpe, vers l'éteint matin de roche
- inencore enguirlandé par la cloche
- appendant à la ruche de la croix,
- oh ! m'enjeunir vers le vieil autrefois
- de bien avant les yeux de la quenouille,
- afin que viergement je m'agenouille !
De Douarnenez à Audierne, 19 octobre 90.
- Sur les parfums bêlés par les saintes mamelles
- Plane le lac où clignent les grenouilles d'or.
- Maudissant les anneaux des chevilles jumelles,
- Tel un ibis ouvert au succulent trésor,
- J'adjure mes désirs d'apitoyer l'Orfèvre
- Avec le mendiant tapi dans leurs roseaux.
- Mais la brise est tarie en le puits de ma lèvre;
- Aux calices des flûtes sont morts les oiseaux.
- D'ailleurs les fleurs humaines, dites les oreilles,
- N'éclosent pas sans doute sur les joues du ciel.
- C'est en vain souhaiter que les dives abeilles
- Descendent me répondre une pitié de miel.
- Je vais donc me faner entre les draps de lune
- Où splendit l'éventail des vides chasselas
- Et mourir un peu, loin de la glèbe importune,
- En attendant les coqs, fanfariers du lilas.
Audierne, 20 octobre 90.
Saint-Pol-Roux