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« O Chevalier, je quitte la pâle prison;
Je pars vers les détours des sentiers
Il y a longtemps oubliés,
Je pars vers les solitudes et vers les villes
Et vers le hasard des saisons.
Je vivrai des heures...
Je verrai des princes briller en des cortèges,
Je verrai les hommes qui rient et ceux qui pleurent.
Quelles branches et quelles floraisons
Cueillerai-je?
O Libérateur,
Je m'en vais pour jamais de la pâle prison :
Puissé-je m'abriter sous de calmes voûtes,
Et puissé-je, parmi les routes,
Trouver la douce qui conduit vers le bonheur. »
Et la Princesse s'en est allée,
Par les champs et par les allées,
Bientôt lointaine et rêveuse en la lumière blonde,
Vers les aventures du monde.
A.-Ferdinand Herold.