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 M. Gaillardon réclama l'honneur et le plaisir d'embrasser ces dames. Elles s'essuyèrent les lèvres, se levèrent avec minauderie et se placèrent sur un rang. M. Gaillardon commença la tournée. Il termina par Mlle Marie. Elle fut obligée de le repousser, car il doublait sa part. Sa joue était d'un beau rouge écarlate à l'endroit où son beau-frère venait de l'embrasser.
 — Ne vous gênez pas, qu'est-ce que va dire ma sœur ?
 Ému comme au jour de sa première communion, le fiancé chercha des mots d'excuse, puis, saisissant la main de M. Repin, il dit :
 — Mon cher papa, merci.
 Leurs têtes chauves se trouvaient à niveau. Qui était le « cher papa » ? Il eût fallu regarder de près. On s'y trompait. L'émotion gagna toute la société. M. Repin, désignant sa femme en larmes, disait :
 — Regardez-là donc, est-elle bête, est-elle bête.
 Comme il avait peur d'être bête à son tour, il brusqua les choses :
 — Il se fait tard. Allez-vous en, à dimanche. Venez de bonne heure, nous jouerons à la gadine.
 Dans la cour, un cabriolet attendait. Le domestique, la blouse gonflée, avait peine à contenir, à coups de guides, la lourde jument aux jambes poilues. M. Gaillardon mettait un pied sur le marchepied, frappant de l'autre talon de violents coups sur le sol pour se hisser jusqu'au siège. Mais la jument remuante lui donnait bien du mal. Il sautillait, tournant encore la tête du côté de sa nouvelle famille :
 — Au revoir, bien le bonsoir !
 Henriette était en arrière avec sa mère. M. Repin se trouvait tout près, donnant le bras à Marie, et disait :
 — Ah ! Marie, à ton tour maintenant. Voilà Henriette bien lotie, il faudra qu'on pense à toi.
 — Comment, ça ? — dit M. Gaillardon, qui dansait encore sur un pied.
 — Dame, vous vous en moquez, maintenant que vous avez ce qu'il vous faut.
 — Mais pardon, mais pardon, dit M. Gaillardon, faites excuse, je ne comprends pas.
 — Mais montez-donc ; ce n'est pas votre affaire. Vous allez pourtant finir par vous faire écraser, — dit M. Repin.
 Et, donnant un bon coup d'épaule à l'arrière-train de son gendre, il le poussa de force dans le cabriolet. La

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