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humains ». C'est là, en substance, la théorie d'après laquelle a été écrit Les trois cœurs. Ce roman,certes, est au-dessus de la majorité des productions contemporaines ; mais n'était-on pas en droit d'attendre plus poussé de l'auteur de La courses à la mort ? S'ingénier à des études purement psychologique, ne se point soucier des influences fatales du milieu, considérer la vie ambiante comme objet presque toujours négligeable, et jamais comme sujet : soit. Mais alors il faut, semble-t-il, pour remplacer la couleur que donne la description des milieux, pour suppléer surtout à l'explication tacite de certains faits psychologiques qui surgit souvent des « circonstances contingentes », il faut entrer très profondément dans l’âme de ses personnages. Or, lu Les trois cœurs, nous sentons fort bien que nous ne sommes pas allés au fond de Richard Noral, un intellectuel et un compliqué, que nous abandonnons sans le connaître beaucoup. C'est une étude à fleur d'âme et d'une psychologie par trop mièvre. Et puis pourquoi, lorsqu'est en scène l'enfant de Noral, cette sentimentalité si apparemment fausse qu'on la dirait une concession à l'artificiel bêta où se délecte une des deux ou trois grandes hypocrisies du public ?

A. V.


 Le Cadet, par Jean Richepin (Charpentier et Cie) — Est-ce une gageure faite avec Bourget ? Tout par et pour la psychologie. C'est en son honneur que le cadet Amable Randoin est successivement ingrat envers tous, amant de sa belle-sœur et assassin de son frère. D'ailleurs, ce garçon retors et artificieux finit toujours par s'absoudre. Il revient de Paris, pouilleux, vidé, presque déculotté. Son frère Désiré le bourre de soupe, lui donne ses habits de fête et l'installe en maître dans sa maison, comme un coq en pâte. Mais le coq en pâte, quand il est seul, « redresse sa crête rouge de colère, et, dans l'ombre, ébouriffe ses plumes en aiguisant ses ergots. » C'est encore par dévouement qu'il lui prend sa femme, en se haussant, dans sa propre estime, « au rang d'une sorte de héros, presque de martyr. » Puisque son frère Désiré n'est pas capable d'avoir un héritier, n'est ce pas son devoir, à lui, Amable, de lui en donner un, et n'est-il pas le plus malheureux des hommes d'être placé en face d'un devoir si énorme à remplir ? En trompant son frère, il se calme un peu et cesse de lui en vouloir pour un temps. Mais les ténébreuses et diaboliques complications d'âme reviennent, repoussent comme des champignons vénéneux. Amable marche lentement, sûrement à l'assassinat. C'est, tout le long du livre, une étude audacieuse, amère et pénétrante, une dépense énorme d'habileté sophistique, une suite de théorèmes denses, compacts comme des carrés d'infanterie, flanqués de leurs corollaires en serre-file. Et quand Amable, visant son frère à la racine du nez, lâche le coup à cinq pas, presque à bout portant, sans faire attention qu'il murmure machinalement tout bas, entre ses dents serrées : « lapin ! lapin ! » on est

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