Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 106.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 106.jpg

De MercureWiki.





 Le paysage vêt cette grâce infinie
 Des choses quand y vient la solaire agonie.
 Mais, sur sa face, pas un muscle n'a bougé.
 À l'horizon, c'est comme un trait de sang figé.
 Et paresseuse et presque à regret, se dénie,
 La clarté dont le clos s'est tout un jour gorgé.


 La musique du bal arrive par bouffées,
 Mais lui ne quitte pas son geste de langueur.
 Est-ce qu'il sentirait tout à coup dans son cœur
 Une étoile revivre aux cendres étouffées,
 Par un exploit renouvelé du Temps vainqueur
 Où des pierres sourdait une âme aux chants d'Orphée ?


 Est-ce un pressentiment du prompt deleatur
 Qui fait saigner son cœur ainsi qu'un nœud d'orties ?
 O ces yeux ! murés d'ombre où n'arde plus l'azur,
 Soit qu'il ostente un grain de porcelaine pur,
 Soit que, sous des flocons de soie, une partie
 De sa lueur se tienne un peu comme amortie !


 Est-ce le deuil d'avoir outrepassé les siens,
 De survivre aux élus d'amour des temps virides ?
 Trouble-fête ! exilé des clos musiciens
 Et des banquets où siège en roi l'effroi des rides,
 Des rides ! relentant déjà les eaux fétides
 Et le goût que l'humus donne aux corps qu'il détient !


 Ou si — comme ô mon Dieu ! le néant vite empire —
 Toute humaine pensée a reflué de lui,
 S'il n'est plus qu'un tronc vide ! un rien qu'on ne peut dire !
 Son geste de statue et de divin ennui,
 Tient-il du nonchaloir repu du bétail pire
 Dont les prunelles ne roulent que de la nuit ?

Outils personnels