Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 140.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 140.jpg

De MercureWiki.


ne me comprendraient pas. » L'avis est un peu inutile. Fraternellement, donc, nous partons avec lui. Il est évident que l'auteur ne s'est pas proposé un but littéraire. Son livre est comparable à une sorte de Guide Conti au Maroc, artistement rédigé par un homme de lettres. Loti enseigne avec l'art de ne pas perdre sa tête en route, le plus court moyen et le plus sûr pour se rendre à Fez, la ville du sultan, où, grâce aux portes étroites et basses, « on a l'impression d'arriver chez des lapins très pauvres ». Le soir, on campe n'importe où, parfois dans un cimetière. Le matin, on plie les tentes. Le lendemain on recommence ; tout va bien. Souvent, et peut-être malgré lui, Loti se rappelle qu'il a écrit : Pêcheur d'Islande, et parle, en poète impressionnable et délicat, « des neiges mortes, des chameaux qui allongent, de droite et de gauche, avec des ondulations de chenille, leur long cou chauve ». Il lit Huysmans aux heures perdues. Il décrit une espèce de cauchemar de guerre, une vision rapide de fantasias arabes, où les cavaliers trouvent le moyen, sans se culbuter ni ralentir, d'échanger leurs fusils et de se donner un baiser ; de fantasias qui passent avec des cris stridents, comme en ont les martinets, les soirs d'été, lorsqu'ils tourbillonnent dans le ciel. Il note une grande montagne toute rebroussée de lumière, la musique nocturne des grenouilles, qui est de tous les pays et qui a dû être de tous les âges du monde, des brochettes d'enfants juchés sur des ânons, l'atroce, l'exquis supplice du sel (recommandé), des ascensions lentes de femmes qui montent sur les terrasses et, après avoir regardé les mains gantées, les mains à deux peaux de Loti, disparaissent. Coucou ! c'est fini. À remarquer que cette fois l'auteur ne semble pas avoir souffert d'amour par une belle marocaine. En somme, ce n'est pas encore de la géographie pure, et, à ce point de vue, le livre est manqué.


J. R. P.


 La Jeunesse contemporaine, par Lorenzo Vero (Vanier). — La valeur d'un homme « se reconnaît à ces trois manifestations de son être : la religion à laquelle il obéit, la philosophie qu'il professe, la poésie qu'il porte en lui. » Ces principes posés, l'auteur annonce — sans jamais entrer dans la discussion — quelles seront la religion, la philosophie et la poésie des jeunes hommes de notre temps. Mais M. Lorenzo Vero parait avoir plutôt exprimé ses idées propres qu'induit les réelles et complètes tendances de la jeunesse contemporaine, d'ailleurs si insaisissables encore. Toutefois, il en a certainement noté quelques-unes, et sa brochure, qui décèle un esprit élevé autant qu'original, est intéressante et vaut qu'on la lise.

A. V.


 Biribi, par Georges Darien (Savine). — Ce livre apporte à qui l'ouvre d'effroyables sensations, et encore après lecture faite on garde un peu de l'effarement qui suit un très mauvais rêve. C'est, en certains épisodes, d'une intensité de noirceur incroyable. Oui, sous un ciel bleu, ce livre est noir, car le patient, tout à ses haines, l'œil fixé sur les gardes-chiour-

Outils personnels