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BEAUX-ARTS


 Expositions de Février Mars. — Et d'abord, chez Petit, Les Aquarellistes. Une impossible collection de truculentes hideurs : d'abominables prototypes de chromos à trente sous, signés : Maurice Leloir, Loustaunau, Adrien Moreau, Bourgain, Escalier, Adrien Marie, Delort, Worms, Dotaille, Maissonier fils, Vibert ; d'assez piteux essais de plein-air de MM. Courant, R. Jourdain, V. Gilbert, Zubert Yon, Priant, Brown ; une ridicule écuyère de Flameng, des chiens de de Penne et des chats de Lambert ; des Clairin, des Duez, des Bontet de Montvel ; de plus intéressants paysages de Béthune et d'Harpignies ; des fantaisies de Besnard (femmes et paons) assez verveuses.
 Ensuite, les expositions de cercles : le Volney, l'Union, etc. À l'Union, Deux Bretonnes de Dagnan, un horrible portrait de Mlle Wilson et de sa poupée par Bonnat ; Le cul d'une dame rousse, par Carolus Duran ; des tentatives pleinairistes d'Aublet et de Montenard ; deux têtes de Jean Gigoux : une Lionne vautrée dans un paysage où il neige des pains à cacheter rouges, par Gérôme ; des Coins de Rivière de Pelouse ; une Famille de Besnard ; un portrait bien fadasse, par Flameng ; une infamante confiserie de M. Bouguereau. Puis c'est l'Exposition des Femmes-Peintres et même Sculpteurs. Un portrait de jeune fille de Mlle Loire, assez Caroluadurandique ; des choses diverses, autant qu'ondoyantes, de MMmme Klumpke, Espenan, Mariette Cott, Duncan, Buchet, de Turner, Huillard, Deschamps, Tynard, Blanc, etc.
 Enfin, pour terminer, une chose un peu plus intéressante : l'Exposition Pissaro, chez Boussod et Valadon. Voilà de l'art d'un meilleur aloi. M. Pissaro, on le sait, est un chercheur, un consciencieux et infatigable chercheur qui, à l'âge où d'autres se reposent sur leur travail accompli, a voulu, jetant les formules qui lui avaient servi à créer déjà tant de magistrales œuvres, se remettre au pourchas d'un autrement, d'un plus loin et d'un mieux. Les toiles exposées appartiennent toutes à cette dernière manière. La couleur y est divisée infiniment. Les éléments constitutifs de chaque ton sont juxtaposés et non point mixturés ; leur combinaison s'opère dans la rétine et non sur la toile. Quels que soient les inconvénients de ce procédé, un peu compliqué, il est incontestable que M. Pissaro en a obtenu des effets de rutilements et de vibrations prodigieux. Un beau jour d'hiver à Eragny ; les Faneuses, d'un style et d'une couleur tant exquis ; les Glaneuses, d'une ligne si noble et si harmonieusement baignées de couchant ; les mélancoliques, les idylliques Prairies à St Charles ; les Femmes causant ; la délicieuse Gardeuse d'oies, le Verger, tant éblouissant de soleil ; enfin la Cueillette des Pommes, cet indubitable chef-d'œuvre, d'une simplicité et d'une hauteur de style qui fait songer aux primitifs florentins, tout cela le témoigne irrécusablement. Les peintures à la détrempe de M. Pissaro sont d'ailleurs aussi remarquables que ses peintures à l'huile, et elles ont sur celles-ci l'avantage d'être d'une facture moins compliquée, ce qui les fait apparaître plus

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