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gnés, on se donne le loisir de réfléchir un peu sur la théorie de M. Dumur, on remarque tout d'abord que ce n'est pas la première fois que se produit en France une tentative de poésie basée sur la tonalité.
 Au XVIe siècle, Jean-Antoine Baïf, qui fut de la Pléïade, écrivit, et appela de son nom : baïfins, des vers cadencés et mesurés à la manière des Grecs et des Latins. Il ne préconisait pas, il est vrai, comme M. Dumur, le seul emploi des vers ïambiques, anapestiques ou anapesto-ïambiques, mais il en admettait le principe.
 Il avait eu un devancier en la personne d'Étienne Jodelle, qui, en 1553, avait précédé de ce distique les œuvres poétiques d'Olivier de Magny :


Phœbus, Amour, Cypris, veut sauver, nourrir et orner
Ton vers et chef d'umbre, de flammes, de fleurs.


 Jodelle et Baïf eurent d'assez nombreux imitateurs, au nombre desquels : Claude Butet, Ramus, Jean Passerat, Etienne Pasquier et Nicolas Rapin, « lieutenant-criminel en robbe courte dans Paris. »
 Or, ces derniers ne laissèrent point de maltraiter Baïf, tout en suivant ses traces et en se défendant véhémentement d'être ses successeurs.
 « Toutefois, en ce subject (Baïf fut) si mauvais parrain, écrit Étienne Pasquier, que non-seulement il ne fut suivy d'aucun, mais au contraire découragea un chacun de s'y employer. D'autant que tout ce qu'il en fit estait tant dépourveu de cette naïfveté qui doit accompagner nos œuvres, qu'aussitôt que cette sienne poésie vit la lumière, elle mourut comme un avorton. »
 Nous n'avons pas la prétention de juger l'œuvre de M. Dumur avec une pareille citation, car, si Étienne Pasquier trouvait détestables les vers métriques, lorsqu'ils étaient Composés par Baïf, il les jugeait excellents lorsqu'ils avaient pour auteur lui-même ou son ami Ramus.
 Après avoir cité une pièce que lui adressa ce dernier, il la loue en, ces termes :
 « Il n'y a rien en tout cela que beau, que doux, que poly et qui charme malgré nous nos âmes.

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