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la première ou la seconde syllabe, ou toute autre d'un polysyllabe, peut être tonique ou non.
 C'est donc l'arbitraire du poète qui déterminera la quantité de telle ou telle syllabe : la phonétique lui refuse ce droit.
 D'où cette conclusion : que M. Dumur s'est étrangement abusé lorsqu'il a cru composer des vers anapestiques ou ïambiques. À part la tonalité de la dernière syllabe des mots à terminaison masculine et la tonalité de la pénultième des mots à terminaison féminine, il a royalement traité la quantité des autres syllabes selon son bon plaisir.
 De sa tentative, et des tentatives précédentes, il ressort assez, pour qu'il soit inutile d'invoquer tout autre argument, que le vers scandé, avec ou sans rime, est impossible en français.
 Après cette longue discussion philologique -et partant un peu pédante, - il resterait à étudier les vers de M. Dumur au point de vue de l'harmonie, du nombre, de l'ampleur, sans tenir compte de leur division en pieds et de la quantité — d'ailleurs erronée — de leurs syllabes.
 Nous aurions alors la joie de reconnaître que notre collaborateur a fait de fort beaux vers et que certaines de ses pièces, telle le Tsar, où la forme rythmique qu'il a rêvée s'allie à la forme classique du vers français, ont une allure dont sont capables peu de poètes contemporains.
 Il faudrait dire aussi l'acuité et la personnalité de sa perception du monde, montrer le lien qui unit ses poèmes les uns aux autres ; proclamer son glorieux souci du symbole dans tous les spectacles qu'il dévoile... mais la place — la place légendaire — nous fait défaut. Et cependant il ne convient pas de clore cet article sans exprimer notre toute estime littéraire pour M. Dumur. Il demeure un pur artiste jusque dans ses erreurs, hautaines au moins, et commises par le seul amour de cette rénovation de la Poésie française, à laquelle s'efforcent quelques poètes de ce temps.

Édouard Dubus.

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