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rose à Zaël, et Zaël, sans même la respirer, l'effeuilla d'une chiquenaude, — content : car, pour une simple aumône, l'incorruptible gardien des inviolables roses avait vendu les roses, son vœu, la majesté des tabernacles et la virginité de la fille de Mousa, fils de Gazer.
 Cachan fut la dernière étape. Avant d'entrer dans cette ville redoutée, il avait murmuré en lui-même, selon l'usage : « Scorpions, je suis étranger, ne me touchez pas ». Il fut piqué, guéri par une vieille femme qui lui en offrit une jeune. C'était disait-elle, une assez sauvage gazelle, volée à des vignerons, mais Zaël apprit la vérité : « Ma petite maman, susurra la mignonne, attendait le voyageur résolu à payer le prix de ma réelle beauté, et c'est toi : je suis ton esclave. » Il la fit déflorer par son premier serviteur, Thamas, et, avant de la rendre humiliée aux mains maternelles, voulut qu'elle subît les fougues barbares de son palfrenier Piri, de Cofrou le muletier et du convoyeur Mirzathaer.
 Quelques heures plus tard, ils touchaient à Ispahan.
 Une petite maison meublée, pourvue d'esclaves, lui fut indiquée ; Zaël l'arrêta et chargea Thamas de l'urgente acquisition de quelques femmes, car un homme dépourvu de femmes est taxé de mauvaises mœurs : l'hypocrisie exige un certain décor, à Ispahan, comme à Tauris.
 Elles étaient convenables et toutes trois blondes, mais teintes en brunes, avec des sourcis d'idoles, une mouche noire au coin de l'œil et une violette au menton. Il les habilla magnifiquement, attacha des pierreries au bout de leurs tresses tombantes, voulut les chemises de la plus caressante soie, les manteaux du plus magistral damas, les voiles de la plus rêveuse dentelle : boîtes de senteur flottant à des chaînes d'or, anneaux à tous les doigts et à tous les orteils, colliers de perles, pendants d'oreilles et boucles de narine, paquets d'inutiles bagues, pendulant comme des amulettes entre leurs seins.
 Il leur donna un souper : elles mangèrent des dattes de Jaron conservées en des courges creuses ; des pistaches fricassées au sel ; des pavis, des grenades blanches et des roses, des prunes de Boccara : des abricots à chair rouge dont on grignotte l'amande, le noyau s'ouvrant aisément d'un coup d'ongle ; du raisin bleu cultivé par les Guèbres de Neyesabad et qui se sert sur un lit de violettes.
 Toutes les trois reçurent les faveurs de leur maître : elles le souffrirent avec complaisance, en créatures qui savent

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