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Elle dit uniquement : « La nuit est morne, il ne vient pas », dit-elle ; elle dit : « Je suis lasse, lasse, je voudrais être morte ! »

 Tout le jour dans la maison du rêve, les portes craquèrent sur leurs gonds ; la mouche bleue chanta sur la vitre ; la souris, derrière la boiserie allant en poussière, criait ou, de la crevasse regardait. De vieilles faces luisaient par les portes, de vieux pas foulaient les étages supérieurs : de vieilles voix l'appelaient, elle, de dehors. Elle dit uniquement : « Ma vie est morne, il ne vient pas », dit-elle ; elle dit : « Je suis lasse, lasse, je voudrais être morte ! »

 Le moineau pépiait sur le toit, le lent tic-tac de l'horloge et le bruit qu'au vent faisait le peuplier confondaient tous ses sens ; mais, le plus ! elle maudit l'heure où le rayon du soleil disait au travers des chambres, quand le jour pencha vers le bosquet occidental. Alors elle dit : « Je suis très morne, il ne viendra pas », dit-elle ; elle pleura : « Je suis lasse, lasse, oh ! Dieu ! »

Stéphane Mallarmé.


 (Traduit de l'anglais, de Tennyson).



1. La traduction de ce poème fut jadis imprimée dans le légendaire journal « La Dernière Mode » (n° du 18 octobre 1874), que M. Mallarmé rédigeait seul, typographiait presque matériellement seul. La maître, en nous la laissant reproduire, a voulu, toujours si soigneux artiste, revoir et retoucher son travail d'alors. Attrait même pour qui connaîtrait ces strophes, - mais hormis une, la dernière, citée en un récent article de la Revue Indépendante (février), c'est bien vraiment de la littérature inédite.

R.G

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