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À PROPOS DE L'ACCENT TONIQUE(1)


 « On nomme accent tonique ou, simplement, accent, l'élévation de la voix qui, dans un mot, se fait sur une des syllabes. Ainsi dans raison, l'accent est sur la dernière syllabe, et, dans raisonnable, il est sur l'avant-dernière syllabe. L'accent tonique peut être dit l'âme du mot ; c'est lui qui en subordonne les parties, qui y crée l'unité et qui fait que les diverses syllabes n'apparaissent pas comme un bloc informe de syllabes indépendantes. En français, il n'occupe jamais que deux places : la dernière syllabe, quand la terminaison est masculine : l'avant-dernière, quand la terminaison est féminine »
 Telle est - formulée par Littré dans sa préface du Dictionnaire - la définition de l'accent tonique. Les grammairiens qui se sont occupés du sujet sont d'accord avec lui, et pour constater le présence de l'accent tonique dans notre langue, et pour en signifier l'importance ; c'est par l'accent que s'est opérée toute l'évolution du latin français.
 Il semble en conséquence, très naturel, très logique et très français de choisir comme base de rythme, pour le langage poétique, une cadence d'accents toniques revenant à intervalles réguliers.
 Presque toutes les langues modernes l'ont fait. Le français seul ne s'y est guère résolu : et plutôt que de se complaire à cette magnifique ondulation des mots, qui évoque le mouvement de la mer, il se borne à numéroter froidement des syllabes, quitte à donner le coup de cloche avertisseur de la rime, lorsqu'est venu le moment de passer à un autre vers. Il ne peut, cependant, renoncer au rythme par l'accent : chose impossible puisque l'accent est dans l'essence de la langue. Le tort qu'il a, c'est de ne pas s'en servir et de le laisser latent, objet d'instinct de la part des poètes qui le soupçonnent ; au lieu de le sortir de ses entrailles, de le poser en évidence et de l'établir l'un des régulateurs de sa beauté.
 Le seul usage que la poésie française ait fait de l'accent à été d'en douter la sixième syllabe de l'alexandrin et la quatrième (ou la cinquième ou la sixième) du déca-

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