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un seul, qui heurte désagréablement l'oreille, au point que l'ont se prend à compter les syllabes pour voir s'il est juste : c'est le dernier. Ce vers est, en effet, faux rythmiquement : l'accent tonique, qui devrait tomber sur la troisième syllabe, tombe sur la quatrième. Pour rétablir le rythme, il faudrait transporter l'accent sur la troisième syllabe, en changeant la quatrième atone, et dire :

Des violes et des ritournelles.


 Le rôle de l'accent tonique est, on l'accordera, considérable. Il n'est donc point chimérique de vouloir s'en servir en poésie. En le disposant régulièrement, on obtient une harmonie indiscutable, et, ce qui est à remarquer, on acquiert alors la possibilité de composer des vers blancs, chose impraticable jusqu'ici, les vers français dépourvu de sa rime n'offrant pas d'éléments suffisants à la mesure.
  Il conviendrait de faire, à ce sujet, l'historique et la critique des tentatives du Moyen-Âge et du seizième siècle en quête d'une métrique française. Je ne l'entreprends pas maintenant. Je dirai seulement que Baïf - pour ne nommer que le plus célèbre de ces chercheurs - basait ses vers non sur l’accent tonique (il ignorait sans doute ce que c'est), mais sur la quantité des syllabes. En somme, il s'efforçait de trouver en français l'équivalent des longues et des brèves du latin, pour en former des mètres calqués sur ceux des anciens.
 C'est donc une confusion extrême que font ceux qui, jugeant les essais actuels de poésie rythmée par l'accent tonique, le représentent comme renouvelés de Baïf et leur prévoient le plus complet effondrement. Les toniques et les atones ne sont pas du tout la même chose que les longues et les brèves, elles sont absolument indépendantes d'elles et exercent une action bien différente sur la prononciation des mots. Voici, par exemple, le mot pâté. Dans pâté, est une syllabe longue et est une syllabe brève : la quantité du mot est donc une longue et une brève, soit un trochée dans le système des langues anciennes. Au contraire, pour l'accent, est une atone et est une tonique : et pâté est un iambe dans le système des langues modernes (anglais, allemand, russe, italien - et français). Dans pâte, la tonique tombe sur la longue ; dans patte, elle tombe sur une brève.
 Le latin basait son vers sur la quantité, sans tenir aucun compte de l'accent.

« Urbem Roman a principio reges habuere »


 Ces premiers mots des Annales de Tacite forment en

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