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propre autorité - qu'un mot de plus de quatre syllabes, comme Méditerranée, portera un troisième accent à l'intérieur, ter, celui-ci, il est vrai, moins fort que le deuxième, lequel était déjà moins fort que le premier, qui est l'accent tonique par excellence.
 Faut-il encore ajouter que ces accents de surcroît sont sujets aux mêmes influences que l'accent principal, lorsqu'ils se trouvent en contact avec une autre tonique ?

« Depuis la voûte impénétrable qui l'abrite

Jusqu'à l'autel de marbre noir, son piédestal,

Tout l'édifice, qu'ornemente un art brutal,

Trahit un culte sombre, au maléfique rite » (14)


 Dans cette strophe, absolument iambique, le polysyllabe impénétrable voit son accent normal de im reculer sur à cause du voisinage de voûte. Tous les autres accents tombent régulièrement.
 Enfin, je mentionnerai une licence, très usitée chez les poètes anglais et allemands, qui consiste à remplacer parfois l'iambe par la trochée, au commencement du vers. Voici ce que cela donne en français :

« Goûte le miel d'après-midi que va t'offrir
Celui de qui les yeux sont ta dernière fête » (15)


 Le premier pied de chacun de ces deux vers, au lieu de porter l'accent sur la seconde syllabe, le présente sur la première. Cela n'enlève rien à leur rythme iambique. Si l'on disait :

Reçois le miel d'après-midi que va t'offrir
Celui de qui les yeux sont ta dernière fête

il gagneraient moins en iambe qu'ils ne perdraient en moralité.
 Me sera-t-il permis, après ces citations de bons poètes, de revenir, pour terminer, sur les deux vers incriminés ici même, et d'expliquer comment il se fait que dans :

Le blanc dominateur, le blanc géant et solitaire,

mi soit tonique au lieu de do, et que dans :

Sur le pont Troïtzky les passants

la syllabe Tro soit atone ?
 Mais je crois qu'il n'y a plus besoin maintenant d'explication, pas plus que pour les autres « erreurs dont fourmille » un modeste essai, auquel je me suis complu peut-être plus qu'il n'eût fallu.

Louis Dumur.

Saint-Pétersbourg, 28 avril 1890.


1. Je dois me contenter ici d'un aperçu. J'espère proposer plus tard une étude régulière sur la prosodie française : mais comme je n'ai pas sous la main les documents dont je compte me servir, il me faut réserver ce travail.
2. Excepté au moyen-âge, où l'on trouve des vers comme celui-ci, cité par Littré :
 « Selon maniere de loial ami. »
3. Louis Denise.
4. Fernand Clerget.
5. Stuart Merrill.
6. Stuart Merrill.
7. Louis Denise.
8. Fernand Clerget.
9. Jean Moréas.
10. Autant que possible, je me mets à couvert, pour ne pas qu'on me reproche encore de tirer de ma fantaisie des choses qui ont été constatées par d'autres que par moi.
11. Charles Maurice.
12. Paul Verlaine.
13. Nouvelle Grammaire française, pages 27 et 28.
14. Édouard Dubus.
15. Laurent Tailhade.

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