Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 235.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 235.jpg

De MercureWiki.


deux fièvres typhoïdes ; battue par sa mère, une façon de détraquée, elle songe à fuir, juste au moment où survient chez la sage-femme une fille publique de ses clientes en pension dans une maison de province. Elle conçoit de suivre cette fille ; elle la suit, et la voilà à son tour pensionnaire de la maison de Bourlemont.
 Plus tard, elle revient à Paris, à Grenelle, où, dans une maison, elle se toque d'un pioupiou.
 Je vous vois d'ici sourire. Les bien informés savent que cet amour de l'uniforme ne sévit que parmi les filles vicieuses dont ne saurait être Élisa, et que chez ces filles encore les bottes prévalent. L'infanterie manque effectivement d'allure et de prestance décorative. Mieux séduisent les cavaliers, avec tout le cuivre et le faux or de leur clinquante chaudronnerie.
 Vous sourirez davantage à l'épisode du cimetière où Élisa tue son pioupiou, qui veut la prendre, parce-que c'est sur une terre friable faite d'une poussière d'ossements, où Élisa la prostituée, la fille en carte, repousse un viol, où Élisa, la basse ouvrière des dernières besognes, la machine inconsciente d'amour, se redresse subitement et se révolte à l'idée de fonctionner, parce que c'est parmi des tombes.
 Faut-il, de ces invraisemblances, conclure autre chose, sinon que M. de Goncourt dénote ici l'amour du rare et de l'imprévu, qui fit de lui, dans notre société moderne, l'initiateur de l'art japonais et de l'art du XVIIIe siècle, la subtilité de vieux civilisé qui le pousse à s'éprendre de collections uniques et de bibelots étranges ?
 Et partout le long du livre éclate son goût d'anecdotes bizarres. Où entre Élisa, les filles nous sont évoquées avec un relief saisissant. Deux lignes, et les voilà animées d'un flot de pourpre, toutes frémissantes de sang chaud et de chair vivante, prises sur le vif, dans un geste qui les révèle, dans une attitude qui résume leur tempérament.
 Et puis le roman d'Élisa a une portée sociale. M. de Goncourt lui a donné les allures d'un plaidoyer. Il s'en est servi pour protester contre la pénalité du silence continu dans les prisons.
 Je sais bien que Zola, lui aussi, a tenté de donner une valeur philosophique à son livre. Il a, çà et là, de petites phrases incisives sur la mouche d'or, mais quel truc de

Outils personnels