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pour que, réverbérée par les sables, l'image de sa propre armée, cachée sous les dunes, se dresse imaginaire et crue réelle, à bonne distance. Les Anglais s'avancent ; les Arabes attendent ; les Anglais tirent, les Arabes tombent ; les Anglais se ruent à la curée : tout a disparu. Et pendant des jours et pendant des lieues de pays, la même duperie raille l'ennemi effrayé d'un incompréhensible sortilège et se demandant comment, si rapides que soient leurs chevaux, les Arabes peuvent si instantanément disparaître, ― en enlevant leurs morts ! Cette lutte contre des fantômes épuise les Anglais, qui vont toujours, imprudents et entêtés, enfin sont cernés par les cavaliers, grâce à un suprême stratagème, et massacrés, ― sans avoir compris, mais dans les yeux la vague horreur d'une épouvantable et démoniaque ironie.



 À la même époque, Villiers écrivait la vie, notait les pensées du si moderne Me Pied, ancien notaire, ancien forçat, et ― aux dernières nouvelles ― candidat à la députation. Cette histoire, écrite, a été achetée par un journal ; elle lui appartient ; mais si ce journal ne se décide pas ou à la faire paraître ou à la rendre aux héritiers littéraires de Villiers de l'Isle-Adam, la collaboration de quelques souvenirs finira par en donner, sinon la forme inretrouvable, du moins l'esprit : c'est un des plus cruels contes du poète pamphlétaire.
 Parmi les œuvres sous presse ou en préparation qui, depuis des années, s'alignent, longue liste, au verso du faux-titre de tous les volumes publiés par Villiers, figurent des indications ne recouvrant rien que de très vagues projets ; tels ces mots : le Vieux de la Montagne.
 De ce légendaire livre, quelqu'écriture, pourtant, demeure, et ― copiée sur deux feuillets chiffonnés ― la voici :



(Premier feuillet)


VIEUX DE LA MONTAGNE


 Être toujours soi, parlant pour chacun sincèrement, comme à lui-même.

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