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Enclos de murs dont les portes sont condamnées,
Le jardin qu'ont flétri d'extatiques années
Gît sous l'effeuillement de ses grâces fanées.
La ronce a lentement rampé sur les gazons,
Où les perverses, méditant leurs trahisons,
Cachaient le piège des subites pâmoisons.
Aux rives de l'étang, ce miroir qui frissonne,
Pour se rire ou cueillir des nénufars : personne,
Mais de mornes roseaux, que le Temps seul moissonne.
La brume ensevelit les bosquets vermoulus,
Debout dans le silence et le calme absolus
Brise ou bise, le vent n'y rôde jamais plus.
Au ciel, où quelque oiseau de malheur toujours vole,
Plus de soleil pimpant, de lune bénévole,
Plus d'astres clignotant leur œillade frivole.
La désolation, veuve d'espoir qui ment,
Semble régner ici pour éternellement,
Sous l'empire d'un fatidique enchantement.