Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 289.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 289.jpg

De MercureWiki.


en prose, « le seul séjour d'une âme mystique et forte, que tente la possession de l'Absolu ». En absolutiste qu'il est, décrétant qu'il n'y a que lui, Hénor est d'un prodigieux orgueil. Dès ses premiers mots, on est fixé :

  « J'ai miré l'infini de ma vie au miroir   
De l'espace immergé dans l'infini du soir.
  L'espace illimité ne contient pas ma vie. »

 Mais Hénor, n'étant pas tout à fait Dieu, souffre. Il souffre de ses doutes, il a peur de ses rêves, il se prend même à regretter le passé, bien qu'il se soit désigné

  « À la gloire de devenir un pur emblème
  Où l'ongle de ce temps émousserait sa corne. »

 Pourquoi cette tristesse, gémit-il,

  « Quand seulement le problème vertigineux
  De l'Absolu s'impose à mes efforts déments ?
  Et que ne suis-je donc l'Être stoïquement
  Indifférent et, vers toutes choses, debout,
  Taciturne, comme celui qui saurait tout ? »

 Il faut rompre définitivement tous ces liens vers le passé. Dans un effort suprême de volonté pour s'identifier aux choses, à « l'inconscient destin de l'univers », il paraît presque y parvenir. Il va plus loin — car il a certainement lu la philosophie de Fichte ― et il proclame que rien n'existe que par lui :

  « Je suis principe unique et je contiens les mondes. »

 Et l'apothéose de son moi se termine par ce vers orgueilleux, jeté comme un défi :

  « C'est la nature en moi qui passe, et moi qui reste. »

 Le second acte s'ouvre par l'investiture des deux sœurs du Poète, Madeleine et Marguerite, l'une représentant l'Extase, l'autre l'Amour. Il faut faire ici une distinction essentielle entre l'Amour et la Femme. L'Amour n'est pas la Femme : c'est une sensibilité de l'âme d'Hénor, sensibilité qui va tout à l'heure s'exercer à propos de la Femme, mais qui n'en reste pas moins foncièrement indépendante. Madeleine, si l'on veut, c'est le sens de la Vérité, et Marguerite le sens de la Beauté.
 Liliane paraît. Elle n'a pas encore de consistance, elle n'est qu'à l'état de vision. Mais, aussitôt, cette vision se mêle à la teinte des choses, s'amalgame tyranniquement aux rêves d'Hénor. En même temps, les tristesses du Poète augmentent ; il s'aperçoit que les choses, dont il voulait faire son univers ne sympathisent pas avec lui,

Outils personnels