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charmant des juges d'instruction quand il ne parle pas musique, possesseur d'un lot formidable de notes pour servir à l'histoire de Richard Wagner, où revient périodiquement cette phrase qu'il répète avec amour : « Et ce génie alors m'invita à déjeuner ! » Goudeau : « Voici minuit, l'heure des crimes, c'est l'instant de nous y rendre !... » Péladan mage d'Epinal, Armand Silvestre, le Lamartine des soupirs inférieurs, Pousset, le brasseur célèbre, connu comme le houblon. J'ai vu Holmès dans un grand boa blanc (le boa sacré), Pierre de Bréville en pardessus fourré d'astrakan, (faites de bonne musique, jeunes gens, sic itur ad astrakan). Vitu à l'encyclopédie ignorance, Tiersot à la barbe bifide, comme celle d'un serpent, Alphonse Daudet, ce Zola des familles, doué d'un incontestable talent sur le tutu-panpan, Huysmans, ce chat courtois qui, selon Léon Bloy, « traîne l'image par les cheveux ou par les pieds, dans l'escalier vermoulu de la syntaxe épouvantée », Mariéton, un félibre qui possède un joli talent sur lou rasoir, Heny Baüer, qui se recueille, comme la Russie, M. Haraucourt (Edmond) à bout. J'ai vu l'illustre compositeur de la Nonne sanglante, exhibant à l'admiration des foules sa plus belle tête de « Victor Hugo sur son lit de mort ». J'ai vu Renan de la Ferté-sous-Jouarre et Jhouney (ô Jhouneysse, Jhouneysse !). Mais j'ai vu tout ce que je voulais voir. Assez. Je ferme à cause de l'abondance de ce que vous savez, hélas ! »

J. R.


 Un cœur de femme, par Paul Bourget (Lemerre). — Ce roman nous paraît, de beaucoup, le plus faible de tous ses frères. Nous déclarons n'en avoir pas compris la signification et nous sommes absolument persuadé qu'il n'en contient aucune. Cela pourrait s'intituler — et pourquoi pas ! — Marguerite, ou deux amours, et au moins cela serait clair, tandis que c'est noir — je veux dire toute ma pensée — noir comme le rien, et noir comme l'absurde. Les personnages sont si vagues qu'on n'arrive à les distinguer l'un de l'autre que par un effort de comparaison, leurs actes étant empreints de cette banalité spéciale aux gens très riches et très snobs, collection que M. Bourget, avec une immense naïveté, appelle le monde. Leur activité se révèle par des actions sans intérêt, et tout se meut dans un brouillard plus anglais que le vrai brouillard anglais. Nous voilà loin des subtiles analyses de la vie par où cet auteur débuta dans le roman : celui-ci m'inquiète. — Et pourtant ce néant plaît, cela est déjà su, à nombre de femmes. C'est qu'il y a, même dans le plus mauvais Bourget, une certaine distinction, de discrètes caresses, une sympathie et nul mépris pour les inconséquences de leur nature, une constante habileté à les flatter, même quand il a l'air de les battre — et puis ce ton de supériorité dont elles sont toujours dupes ! Il faudrait sans doute se faire femme pour bien apprécier cette sorte de littérature. Mais voilà, peut-être, sa plus certaine condamnation.

R. G.


 Miserere, par Jérôme Monti (B. Simon et Cie). — M. Monti est probablement un Corse qui aura vécu le monde

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