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MAURICE MAETERLINCK
Et CHARLES Van LERBERGHE


 Prétendre que la presse répugne à protéger les inconnus, ce serait assurément médire d'elle. Volontiers elle en choisit un bien sage, d'une orthodoxie indéfectible, poncif à souhait, de médiocrité foncière, et en moins d'une semaine elle en fabrique un « jeune maitre » très couru du public — qui n'y voit goutte. Mais que spontanément elle se soucie d'un qui s'écarte du chemin battu, choque les sacro-saintes idées admises, innove quoi que ce soit, s'annonce, en un mot, avec la seule chose qui vaille : une personnalité, voilà qui est rarissime. Cela s'est produit cependant le mois dernier.
 Aussi bien, cette fois,, l'« inconnu ne l'est point tant qu'on l'a dit. Telle partie du public — infime, certes — est assez renseignée sur les diverses orientations d'esprit des hommes nouveaux, et parmi ces amateurs, comme chez les écrivains dé Belgique et de France un peu curieux de la littérature de demain, les Serres chaudes avaient' depuis longtemps acquis la notoriété à M. Maurice Maeterlinck quand il publia cette Princesse Maleine (1) qu'exalte le Figaro du 24 août. De l'artiste passionné qu'est M. Octave Mirbeau, tant d'enthousiasme n'a point lieu de surprendre. Mais il semble qu'en cette heure de platitude et de si dense sottise, alors que la critique (?) s'évertue infatigablement à prôner les inepties de X ou de Z, escamotant sans vergogne la demi-douzaine de talents qui sont l'honneur de l'art ; à notre époque d'indifférence, de puffisme, de réclame vénale, de délayage des prières d'insérer en sirupeux articles, de silence sur toute œuvre de valeur (silence encore moins méchant, je crois, que nigaud, toute œuvre de valeur exigeant un effort de compréhension) ; il semble, dis-je, qu'on doive de la gratitude à qui s'avisa de crier si haut son admiration pour un écrivain peu notoire. Cet acte de justice me paraît si extraordinaire que j'ai tenu, en rappelant les Serres chaudes et la 'Princesse Maleine, à y insister avant de parler d'un nouveau livre de M. Maeterlinck : Les Aveugles (2), que je reçois de Bruxelles avec Les Flaireurs (3),. de M. Charles Van Lerberghe.
 Ce n'est pas sans raison que je réunis ces deux ouvrages dans le même compte-rendu : quoique l'un soit incomparablement plus que l'autre de l'art, ils ont un air de famille, sont cousins germains sinon frères. Tous deux recèlent un « frisson nouveau », le même, plus intense chez M. Maeter-

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