Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 420.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 420.jpg

De MercureWiki.



à ma chambre, lorsque la robe nous est revenue de Paris... la robe blanche !... Une retouche au corsage... Rosa avait épinglé... Rien !.. Ils la renvoient telle... Et c'est trop long de ça ! »
 Deux doigts.
 « De ça !.. Nous sommes consternées !.. Et voici le sortilège, nous discutons, nous prenons les ciseaux chacune à notre tour, et personne n'ose découdre, — et pourtant il le faut ! J'ai peur que nous ne passions la nuit... »
 D'une voix plus blanche que la robe ensorcelée, je demandai, en me contraignant, avec adresse, à la plus aimable désinvolture :
 « Tout en frappant à la vitre, j'ai aperçu, bien involontairement, l'une de vos filles, et je l'avais prise pour Elphège, sans aucun doute Elphège...
 «  — Elles se ressemblent tant, et il y a si longtemps ! Ah ! l'heureux jadis !... Mais, j'y songe, venez ! Les hommes ont plus de sang-froid...
 Elle répéta :
 « Venez ! »
 Quand je pénétrai, à la suite de sa mère, dans le petit salon, Édith, d'un regard froid et dur, m'interrogea sévèrement, mais Mme de Laneuil, consciente, elle aussi, de la profanation imposée par ma présence à cette veillée anténuptiale, en dissipa hâtivement les ténèbres, exposa, avec des rires, ce qu'elle appelait son idée...
 Et moi je songeais que c'était bien Édith, — sans aucun doute Édith ! C'était bien la pâle Édith que j'aimais, la blonde Édith, avec toute la violence d'une désolante insanité ! Seul avec elle, j'aurais en vérité subi les horribles tentations du stupre, j'aurais voulu boire la rosée de sang répandue sur ces lèvres muettes...
 Mme de Laneuil exposait, avec des rires, son idée...
 Et moi, mon agitation nerveuse m'abandonnait, vaincu, à une familière crise de désolation consentie, lorsque je devinai qu'Édith me regardait encore, me regardait toujours : — sans aucun doute, Édith me regardait.

Outils personnels