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 Satane, par Sophie Harley (L. Genonceaux). — C'est un roman érotique. L'auteur parle franchement et quelquefois français. Cela commence chez Sapho et finit chez le Diable : oui, nous sommes naïvement induits au péché de bestialité, — non sans logique, certes, après tant de dépenses selon les modes ordinaires ! Faut-il dans ce dénoûment voir quelque intention de moraliste ou tout au contraire assumer ce rôle et reprocher à Mme Harley la part qu'elle prétend, prendre dans la perversion contemporaine ? Ou encore lui savoir gré de cet effort, semble-t-il, qu'elle fait pour nous initier au secret des sensations et des sentiments féminins? Ou garder de ce récit le souvenir d'un cauchemar dans les roses, de passions vite allumées, légères et folles, d'une entreprise de luxure sans portée et qu'on eût pu désirer plus élégante, moins dite ? Mais, franche et naïve, et point si perverse que cela, la toute neuve romancière voudra mériter de l'indulgence et changer de style et de sujet. Car, en vérité, Madame... !

CH. Mce.


Fantaisie mnémonique sur le Salon de 1890 (Champs Élysées), suivie d'un essai statistique établi conformément aux données les plus récentes de la science, et d'une promenade au Salon du Champs-de-Mars, par Paul Masson (L. Genonceaux...) Ouf! quel titre ! Quant à la fantaisie, elle se singularise surtout par sa durée : 350 pages de jeux de mots par à peu près, voilà qui égale pour le moins la Tour Eiffel. Mais il sera beaucoup pardonné à M. Paul Masson, parce qu'il dit en ses Prospylées (Préface pour le profane) : «... des deux buts que doit se proposer l'écrivain dans des essais de cette nature : exaspérer les gens graves et amuser les autres, je serai toujours sûr d'avoir atteint l'un. »

A. V.


La Bohême bourgeoise, par Ch.-M. Flor O'Squarr (L. Genonceaux). — Pas de chance, décidément, ce titre-là ! Exploité par Oscar Méténier et Flor O'Squarr (Ch.-M.), il plane encore au-dessus du néant. Flor O'Squarr nous promène dans un monde de lettres où son héros, un homme de lettres (trouvez-moi un héros de roman qui ne le soit pas, aujourd'hui?) réussit dans tout ce qu'il entreprend et a, sans effort, beaucoup de talent. Ce n'est ni Bohème ni bourgeois, et quant au type de Darnaud, le grand directeur de la grande revue, il nous semble qu'avec une très petite apostrophe entre le D et l’A ce serait un peu l'immortel Arnaud de l’Éducation sentimentale. Cependant, livre écrit fort correctement et par un auteur qui connaît bien la langue ordinaire de M. Alphonse Daudet.

***


Toiles ébauchées, par Hugues Lapaire(Savine). — Eh bien, M. Lapaire, ne vous repentez-vous point déjà? Que ne vous êtes-vous pénétré du dernier alexandrin de votre livre : « Hélas! que peut-on faire en voulant se hâter! » ll eût été bien simple pourtant de débuter par Toiles ébauchées, qui, à défaut d'originalité, décèle au moins une certaine science du vers et un effort d'art.

A. V.


 (1) Au prochain fascicule : La Gloire du Verbe (Pierre Quillard) ; Les Chants de Maldoror (comte de Lautréamont); Fleurs d'oisiveté (Charles Guinot) ; Les Vieux (Ernest Bosiers) ; Le Poème de la chair (Abel Pelletier) ; Les Psychoses (Arsène Reynaud); Un Simple (Edouard Estannié).


 (2) Secondaire, dis-je, la littérature littéraire, celle qui n'est pas dans l'esprit du poète un moyen de grandir vers son propre et personnel Dieu.

Ch. Mce

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