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De MercureWiki.


Elle mourut en envoyant de longs baisers
Cueillis au miel de ses désirs inapaisés

Montés à ses lèvres décloses...

Et le ciel fut jonché d'une moisson de roses.

II


Longtemps par les monts et les routes

Le bon Roi chevaucha sans que le moindre écueil

Heurtât son rude orgueil.

Les ennemis ne purent compter leurs déroutes!

Maintes bastilles, maints châteaux,

Qui se dressaient farouchement sur son passage,

Furent pris et mis au pillage

Et leurs défenseurs pendus aux créneaux.

Il traversa les mers où chantent les Sirènes,

Et les bois peuplés d'oiseaux fabuleux,

Il traversa les mers, et les bois, et les plaines,
Sous des ciels noirs, sous des ciels blancs, sous des ciels bleus.

Aux soirs de lassitude et de lourdes tristesses,

Des femmes au sourire ensorceleur

Tendaient leurs mains dispensatrices des caresses,

Et pour enamourer son cœur,

Son cœur aride et tel que les citernes vides.
Elles semaient sur le chemin des fleurs perfides
Dont les pistils fumaient comme des encensoirs

Dans l'air tiède des soirs !

Mais le héros, drapé dans son orgueil farouche,
D'un geste abolissait les charmes corrupteurs
Et le male artifice des femmes, des fleurs,

Sans même tenter l'escarmouche.

Car, des jardins d'amour, volontaire banni,
Il allait, méprisant les voluptés coupables.
Dédaigneux comme un dieu des sanglots d'infini

Qui convulsaient les choses périssables.

III


Pendant des jours, des jours et des années,

Vers le sacre promis, il marcha sans faiblir;

II vit ses blonds cheveux blanchir,

Et ses désirs tomber comme des fleurs fanées;
II vit s'user ses forces, s'éteindre ses yeux,
Ses compagnons mourir en rudes agonies...

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