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À Lulu, dont la chevelure
est un essaim d'abeilles.
Les cinq Gars de faïence, à la peau de falaise, aux yeux couleur d'océan qui s'apaise, vont, bras dessus, vers la chapelle peinte où, vieillement jolie, sourit la bonne Sainte.
Mises dimanchement, emparfumées de marjolaine, bras dessous les accompagnent les cinq Promises de porcelaine mignonnes comme des joujoux et dont la joue rayonne ainsi qu'une pomme d'api, — car ils reviennent des baleines, des lugubres baleines aux vilaines bouches, les salubres marins destinés à leurs couches.
Donc la guirlande juvénile vers Sainte-Anne marche, à travers la lande puérile, les lins et les moulins, les ruches, le blé noir, les meules, les manoirs, les clochers de pain bis, les vaches, les brebis, et les chèvres bêlant à la manière des aïeules.
Et, l'âme vive, l'on arrive à la chapelle peinte où, vieillement jolie, sourit la bonne Sainte.
Viennent offrir, les fils des vagues, leur offrande viennent offrir à la Marraine aux fins yeux d'algue, à la Marraine des marins, qui, les sauvant des loups gloutons du vent noroît, guida leurs grands moutons de bois vers le bercail de Cornouailles.
Et les voici cherchant au tréfonds de leurs poches, sous le bonjour des cloches, et les voici cherchant le Cœur d'or ou d'argent juré devant l'écueil qui peinturlure en deuil les femmes de futaine allant pleurer à la fontaine...