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Pour les faner, il s'agit d'un jour et d'un peu de fumée.


V

... Une fois, un acteur me racontait une crise sentimentale de sa vie. Il n'y avait ni invention, ni rêverie, rien qu'un grand morceau de réalité triste,et pourtant, malgré lui, il faisait des gestes, il faisait des phrases — et l'on ne savait plus très bien si l'on avait devant soi Monsieur un tel, habitant tel endroit, artiste de tel théâtre, ou le marquis de Presle, ou Horatio, ou Crispin. C'était de la tristesse amusante. Imaginez du fard jaune de danseuse javanaise sur un visage de Parisienne jolie et vous aurez l'effet, transposé.


VI

Parmi les faubourgs d'une ville du Nord. — II pleuvait, il faisait triste. Dans des terrains vagues, devant un hôpital, des brebis paissaient et sous la pluie d'orage elles restaient immobiles, têtes baissées. Seul, un vieux bouc levait la tête, et, sans une oscillation de ses longues cornes, il regardait silencieusement tomber la pluie. Ce vieux bouc était un philosophe à sa manière, il m'a rappelé ceux qui regardent tomber la vie silencieusement et sans daigner ni frissonner, ni se plaindre.

Seul, le silence est grand, tout le reste est faiblesse.

VII
Il est une ville que j'ai traversée tant de fois, mais que je connais à peine et pour laquelle, néanmoins, j'ai mille sympathies — d'abord, parce qu'elle est aimée de ceux que j'aime et détestée de ceux que je déteste — puis, parce qu'elle n'est ni grande, ni petite, ni catholique, ni protestante, ni française, ni allemande, et que, paisible comme un paysage d'automne, elle doit être bonne à habiter. Cette ville, c'est Bâle.
VIII

II est des idées qui procurent à l'âme, un repos délicieux, comme un de ces étirements dans la

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