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morale banalement étalée pour les foules, mais d'une morale bien sortie, où l'artiste, sans parti pris, peut découvrir la phrase élégante et le mot génial. Ils me font l'effet de ces bijoux longtemps gardés au fond d'un écrin ducal, tout à coup exposés dans la vitrine d'un musée, rendus publics et devenant presque scandaleux à force d'éclat. S'ensuit-il que nous ayons motif de sourire? Certes, il existe des âmes précieuses comme des bijoux ; nous ne pouvons nier les actions dites telles, les amours sentimentaux: alors je ne comprendrais point qu'on eût envie de railler la très noble folie qui transparaît dans le rassemblement en tas de toutes ces choses admirables.


 Si les très pures mains de Georges de Peyrebrune, en croyant fouiller des chairs humaines, élèvent des statues de Paros, elles ont peut-être bien raison : le marbre n'est-il pas impérissable?

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 La Sanglante Ironie, par Rachilde. — préface de Camille Lemonnier (2) (L. Genonceaux). — En un récent article de la Cronaca d'Arte, parlant d'un roman par une femme, M. Ugo Valcarenghi reprochait à l'auteur de n'avoir pas posé de dièse, en d'autres termes de n'avoir pas bien su ce qu'il voulait faire, d'avoir eu cet unique but, écrire un nombre moyen de pages. Au contraire Rachilde en a, des thèses ; elle en a plein la tête, et ce livre en développe plusieurs: 1° qu'un assassinat simple et propre n'est pas sans beauté ; 2° que la mort doit être aimée absolument, étant l'Absolue. Voilà deux bons piliers pour soutenir un roman et assez solidement ironiques pour le prémunir de toute chute dans le banal. Tendant à supprimer une laideur avérée, excessive, le meurtre ne doit pas déplaire : il peut même acquérir une valeur morale ou esthétique. Il y eut un jadis où tout homme vivait sous la perpétuelle menace d'être tué : cela donnait aux actes un intérêt, aux acteurs une responsabilité que l'ordre social leur a enlevés. Un homme qui par son caractère et ses gestes nous reporte en ces temps (tel l'Homme de la Sanglante Ironie) est donc fait pour intéresser comme tranchant violemment sur nos mœurs de prudence et de peur. La seconde thèse, que met en images un épisode vers la fin du tome (un épisode, il nous a semblé, de poignante amertume), est plus discutable et même niable, la mort n'existant pas par elle-même, n'étant qu'une simple négation (1 — 1 = 0). Puis en ce goût de la mort, je vois moins de logique et de goût réel que d'exaspération et de coquetterie, d'aberration un peu perverse, en même temps un peu simpliste : c'est un Désir qui, en route pour l'Au-delà, s'embourbe et se réjouit de s'être embourbé. A l'ensemble du livre, on reprocherait de ne pas donner tout ce que promet l'introduction, s'il n'était évident que l'auteur, puisant pour une partie en les souvenirs d'enfance et
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