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d'eux-mêmes qui furent le plus étrangers à l'art ». Et il choisit quatre noms fameux : Théodore de Banville, François Coppée, Armand Silvestre, Catulle Mendès, qui doivent leur renommée à ce qu'ils représentent chacun une des quatre faces « de l'âme vile de la foule ». Juste, mais sévère — et si dur! Non pas, d'ailleurs, que M. Bernard Lazare enfreigne certaines convenances trop dédaignées aujourd'hui de la critique; mais nulle part un rien de cette tendresse que, presque tous, nous gardons aux quatre poètes nommés, précisément parce qu'ils « détinrent, au moins une minute de leur existence, le don du Verbe ».

A. V.


Les Pommiers en fleur, par Emile Blémont (Charpentier). — II y a de l'art exquis et un amour profond de la Nature dans ce Volume : « Les Pommiers en fleur » , que M. Emile Blémont vient de publier chez l'éditeur Charpentier. Le Poète chante la Campagne, qu'il aime à la façon d'un citadin, astreint, tout l'hiver, à la vie du gaz. Ses vers sentent bon la forêt et la mer, la « grande mer retentissante », comme il dit. Ils évoquent les ciels rayés du vol des hirondelles et des mouettes, et des coins délicieux de bois, où des sources pleurent sous les mousses. M. Blémont célèbre, en des vers pétillants comme le cidre, la Normandie, ses filles accortes et ses ménagères robustes. Il est de ceux qui placent dans la vie des champs la félicité suprême, et on s'attend à le voir s'écrier, à chaque détour de vers : « O fortunatos nimium! etc... » C'est donc surtout un paysagiste. Ses tableautins s'étayent d'un idéalisme discret qui, parfois, se fait jour, à la dernière strophe, en des vers de pure spéculation métaphysique; mais c'est le moins souvent possible. Toute une partie du volume note, avec des grâces charmantes, des motifs de rondes enfantines, de chansons populaires, dont me restent ces vers :
Tant qu'on n'aime pas,

On est Barabbas; Aussitôt qu'on aime,

On est Jésus même.


 Si quelques pièces, comme, par exemple. « Baptême des fleurs » et « Dînette au bois » rappellent par trop la manière de Victor Hugo, du Hugo de la Chanson des rues et des bois, il se dégage, en revanche, de la plupart des autres, une note bien personnelle. M. Blémont est un formiste remarquable. Sa facilité à disposer des rimes et des rythmes est presque miraculeuse. Il a des vers comme celui-ci :


... Le firmament mêle à la forêt mouillée
Des palpitations de clarté pâle

 Somme toute, un livre de vrai poète, à lire et à relire et qui consacre définitivement M. Blémont, l'un des plus ingénieux Parnassiens.

E. R.


 Graaf de Villiers de l'Isle-Adam, door Dr Jan Ten Brink. (Extrait de la revue « Nederland ». Amsterdam, 1890,
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