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De MercureWiki.


40 p. in-8°). — Villiers de l'Isle-Adam, par A.-S. (A. Symons), dans l'«Illustrated London News », 24 janvier 1891.
 Très bonnes études bien nourries de fait, de citations, de rapprochements. Après avoir esquissé la généologie intellectuelle de Villiers, montré comment il procède de Hoffmann et de Poë, de Baudelaire et de Quincey, etc., l'auteur analyse les œuvres, en rappelant encore, çà et là, ce qu'elles doivent à telles et telles influences, y compris celles de la naissance et de l'éducation. Pour l'excellent critique hollandais, Villiers fut un romantique attardé, un romantique énigmatique et ironique dont la présence, la parole et les écrits, en un temps de naturalisme souvent très bas, furent une haute protestation. Et entendue : car Villiers reste et le naturalisme n'est plus: il a disparu sans presque rien laisser, car l'observation exacte — dont M. Zola, d'ailleurs, se moque parfaitement — date, semble-t-il d'un peu, un peu plus loin. Lire de « Tribulat Bonhomet » le long des si calmes, si gris canaux de Leyde (où demeure M. Jan Ten Brink), une page d' « Axël » dans les sombres allées qui tournent autour du Burg, — et en revenant considérer les bizarres et presque assyriennes bêtes qui en gardent l'entrée désormais ouverte : dans cette ville de vieille culture française et classique, janséniste et protestante, cela doit être bien spécial : et pour cela, sans doute, l'article est intéressant.

 La brève notice de M. Symons est anecdotique : elle est surtout fine et spirituelle.

R. G.


 Culs-de-lampe, par Albert Boissière, (Fischbacher). — Chacun des courts poèmes de ce petit recueil possède une épigraphe empruntée aux aèdes les plus divers, dont voici la liste : René Ghil, Henri Heine, Sully-Prudhomme, Richepin, Mallarmé, le Dante, Swedenborg, Leconte de l'Isle, Villon, Musset, Glatigny, Mathurin Régnier, Sapho, Baudelaire, Verlaine, Vigny, Banville et Ronsard. Monsieur Boissière leur doit tout. Il emprunte le fond de l'un et l'habille avec la forme de l'autre, ce qui lui permet de parcourir en vingt pièces, avec une dextérité méritoire, toutes les gammes connues, commençant au naturalisme et finissant à la déliquescence.

E.D


 Flumen, par Pierre Devoluy. — De beaux vers lyriques, composant des poèmes bien rythmés, qui s'harmonisent les uns avec les autres, afin d'exprimer symboliquement une seule idée dominatrice. Peut-être trop de cette éloquence à laquelle Verlaine veut tordre le cou. Voici une strophe :
Les générations en flottilles compactes
Voguant vers les Toisons des Futurs fastueux
Jettent par-dessus bord l'argile des vieux dieux;
Et, veuves graves, rompant les lieux des pactes
Tiennent la barre sur l'effroi des cataractes

 M. Devoluy nous révèle là bien du talent. Combien plus en montrerait-il s'il ne subissait l'influence du grand Pontife qui proclame « la méthode évolutive-instrumentiste d'une poésie rationnelle! »

E. D.

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