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de la pure et délicate harmonie de ses formes d'adolescent.


Il la prie...

II

Elle sourit...


 — La courtisane pâle, aux hanches de canéphore, en l'écroulement des étoffes chatoyantes, la rutilance de draperies pourpres saignant à ses flancs éburnéens, laisse étinceler l'orient merveilleux de ses dents, dont la cruelle blancheur attire. Elle s'attarde ainsi, muette, presque dédaigneuse, encore qu'énigmatique, et surtout charmeresse incomparable.

 — Et lui : « O Femme, méchante, insensible, et rebelle à mes prières, je voudrais te haïr, car je t'aime, las ! à mourir... et un de tes regards glauques me désarme. Devant ton impassibilité d'idole, il me vient des désirs fauves de brute : il me semble que ce me serait une âcre et forte jouissance de déchirer tes membres frêles, d'épandre sur le satin de tes chairs un peu de ce rubis qui est ton sang ; et, enroulant les tresses nombreuses de tes cheveux resplendissants autour de mon poignet, de te traîner sur les tapis tièdes, demi-nue, hurlante, martyrisée par une agonie lente, dont je m'éjouirais...

 — « Mais ces folles colères s'apaisent, à la seule vue de Toi. Ah ! quels sortilèges, quels invisibles maléfices me font donc entendre parler ton cœur vide, ton froid, ton implacable cœur, alors que se tait ta bouche menteuse, et que l'écarlate silencieux de tes lèvres semble m'être d'un bienveillant accueil ? Ne sens-tu donc pas que je souffre... et de quelles tortures, Dieu ! "

Or, des larmes lui vinrent

aux yeux...


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