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Page:Mercure de France tome 002 1891 page 250.jpg

De MercureWiki.


 Marat inconnu, l'homme privé, le médecin, le savant, d'après des documents nouveaux et inédits, par le Docteur Aug. Cabanès (Genonceaux). — Mademoiselle de Corday, cette blonde Normande aux yeux hallucinés, eut grand tort de poignarder Marat, — dans cette baignoire qui était la coquille de colimaçon de l'Ami du peuple. Elle eut tort, d'autant plus que, insinuée par le hasard entre les familiers de Marat, elle aurait aussi bien pu en assassiner un autre, même le beau Barbaroux ; et puis, elle activa, par cet acte inconsidéré, une apothéose qui se serait difficilement érigée aux hauteurs voulues : d'un simple Chabot, d'un simple Hébert, elle fit un martyr destiné aux bustes couronnés de crêpe, aux biographies pieuses : — mais le peuple, qui se choisit ses saints, n'a jamais que ceux qui le portraiturent, qui le synthétisent. Sans la folle Charlotte, donc, Marat serait différent, presque inconnu ; c'est cet inconnu que le Dr Cabanès exhume, le Marat physicien, médecin, chimiste, droguiste et un peu charlatan. Le livre voué à cette tâche est fort bien composé ; avec science et persévérance toutes sortes de documents curieux sont coordonnés et pressurés jusqu'à ce qu'en jaillisse un personnage nouveau. Le Dr Cabanès avoue une certaine sympathie pour son Marat, mais il l'analyse sans nulle passion politique, aboutit à une excellente étude de biographie scientifique, — ce dont il faut le louer, sans rancune pour le sujet choisi.

R. G.

 Le Bonheur de Mourir, par Auguste Chauvigné (Ollendorff). — Un vieux beau de l'armée française séduit une jeune fille. Tout naturellement, ce général possède un fils qui s'éprend de la même jeune fille : de là, combat, tirades, torsion de cœur et torsion de nerfs. Le jeune homme part pour le Tonkin, désespéré ; la jeune fille meurt de consomption avec autant de joie qu'on peut en mettre à mourir de la sorte. Roman faux d'un bout à l'autre, mais qui se rachète par de jolies descriptions féminines, point décolletées du reste. François Coppée peut s'en permettre la lecture !

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 Le Dernier des Clarencieux, par Ouida (Perrin et Cie).— Une adaptation ou une traduction de roman anglais, faite avec une telle négligence que très souvent les phrases ne finissent pas, laissant le lecteur perplexe devant les non-sens les plus baroques. Le style est soutenu...comme imbroglio, exemple cette phrase étrange prise au hasard dans ce livre énorme, une histoire en deux tomes : « Il marchait sans bruit, sans s'inquiéter de la neige qui tombait sur sa tête nue, de l'âpre vent du nord qui soufflait comme une bise glacée. »
 Il s'agit de la grandeur et de la décadence d'un grand seigneur anglais qui se fait la victime volontaire d'un frère bâtard. Il y a une vengeance commencée par un garçon de sept ans qui dure trente ans. Le reste à l'avenant ! Quand on veut écrire des romans pareils, il faudrait au moins se souvenir que Paul Féval avait du génie.

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