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AUX INDÉPENDANTS



 II serait d'un mauvais conseil d'engager le public, hélas ! peu nombreux en cette exposition, de s'attarder dans les premières salles où c'est, comme chaque année, un lamentable spectacle que nous donnent des peinturlureurs qu'un peu d'habileté eût rendus dignes du Palais de l'Industrie, et qui s'en consolent par leur conviction naïve d'être des indépendants. Dans la salle avant-dernière, MM. Rauft, Perrot et Perier montrent des velléités de tendances originales.
 M. Perier seul a quelque mérite ; il y a des intentions dans sa Convalescente. M. Perrot n'entend rien au pointillisme. M. Rauft aime Degas et Chéret, ce qui est bien, mais il n'a ni la fantaisie du dernier, ni les qualités de dessin du premier, qui est un maître : c'est plus que médiocre.
 Dans la dernière salle, la seule intéressante, si tout n'est pas admirable, une partie tout au moins des toiles accrochées méritent la discussion.
 La société des Artistes indépendants est cette année en deuil de trois de ses membres : Vincent van Gogh, qui fut et reste un grand peintre de ce siècle ; Seurat, tempérament de chercheur et d'initiateur, un militant d'avant-garde ; Dubois-Pillet, qui fonda la société et fut un bon administrateur. Mais faisons un tour de salle :
 Dubois-Pillet. — Soixante toiles. C'est l'œuvre d'un amateur d'art qui eût pu employer plus mal les loisirs que ses occupations lui laissaient. Quelques jolies natures mortes de sa dernière manière ; nous préférons l'autre.
 Georges Seurat. — L'an dernier le Chahut, cette année le Cirque. Recherches curieuses peut-être, mais cette géométrie est-elle de l'art ? Des tons rares et fins dans ses marines. Peint ses cadres : puérilité.
 Paul Signac. — Beaucoup d'habileté et d'assimilation. Harmonie conventionnelle, aucune sensibilité. La Mer, c'est le Fleuve, et réciproquement. Le portrait de M. Félix Fénéon est bien amusant.
 Charles Angrand. — Nous en parlâmes louangeusement l'an passé. Il est à craindre que trop d'adresse n'émousse la sensibilité de ce peintre qui, après Camille Pissaro, est le plus bel artiste de son groupe.
 Van Rysselberghe. — Ecole des Beaux-Arts, classe

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