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contre l'Ogre, leur ennemi, en arrive fatalement à une histoire d'amour. Le défaut du pamphlet, en général, c'est d'être ennuyeux quand il est long, mais tout l'esprit du monde, toute la fougue des périodes à effets, ne feront pas qu'il soit sérieux quand il tombe dans le roman... idyllique. Si Les Pharisiens sont un roman, ce roman est beaucoup trop plein de questions d'économie sociale. Si ce n'est qu'un pamphlet, alors pourquoi l'histoire de la femme ? Pour terminer, le héros, qui esquisse une vilenie en l'honneur de sa dame avant de l'avoir conquise, renonce à la même vilenie lorsqu'il a tâté de la femme. C'est, intellectuellement, oublier de poser le louis sur la cheminée et, en somme, la seule morale à tirer de l'œuvre. Je crois que G. Darien, l'auteur de Biribi, a une revanche à prendre.
 L'ornement des noces spirituelles, par Ruysbroeck l'Admirable, traduit du flamand par Maurice Maeterlinck (Bruxelles, Lacomblez). ― Sur ce livre, un des plus hauts de la littérature mystique, je me réserve de revenir un jour (un mois ou l'autre) en une étude. Celle du traducteur est si complète, si pénétrante, si écrite en le style qu'il fallait, ― que cela pourrait paraître superflu et même téméraire; mais M. Maeterlinck, seul grief, n'a pas assez délimité les deux mysticismes : le catholique et l'alexandrin. Je ne voudrais pas que l'on citât Plotin pour expliquer Ruysbroeck, ou bien il y faudrait apporter une grande prudence. Il y a deux grandes classes de mystiques : les grecs, les latins. Le mysticisme grec évolue dans l'Intelligence; le mysticisme latin, dans l'Amour : l'un, c'est saint Denys l'Aréopagite; l'autre, saint Boniface ou saint Bernard. Ruysbroeck, tout en les ignorant également, semble résumer les deux écoles. Pourquoi spécialement en référer à Plotin? Je sais bien que M. Maeterlinck donne à ce sujet de très subtiles explications, ― justement à discuter.
 « Ce saint personnage, dit la très intéressante revue de Gand, Le Magasin littéraire, né au village de Ruysbroeck, entre Hal et Bruxelles, en 1274, fonda dans la forêt de Soignes, au lieu dit Graenendael (Val-Vert), un monastère qui suivit la règle des Ermites de Saint-Augustin. C'est la qu'il écrivit en flamand ses étonnantes œuvres mystiques. Ces œuvres, éditées pour la première fois dans le texte original, il y a quelques années, par les soins de la Maatschappij der Vlaamsche Bibliophilen. n'ont jamais paru en français, sauf quelques passages traduits par Hello sur le texte latin, rédigé au 16e siècle par Laurentius Surins ». Ajoutons que ces « quelques passages » traduits par Hello donnent la quintessence de Ruysbroeck en un petit livre, qui ne doit pas être, il est vrai, littéralement exact, mais qui n'en garde pas moins sa valeur de bréviaire, de « Petites Heures » mystiques.

R. G.


 L'Instituteur, par Théodore Chèze (Savine). — Plus impartial, débarrassé de quelques gibbosités, et si l'on n'y recourait de ci de là aux procédés naturalistes, ce livre serait
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