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ballades simplement romanesques et des poèmes ou de paganisme grec ou de mysticisme, des légendes du moyen-âge, un « miracle » (où avec le roi David intervient Sapho) ; partout, une fécondité exceptionnelle de thèmes, un prodigieux fourmillement d’images, une magnifique richesse de rythmes et de strophes, ― mais sans que l'ensemble donne une impression assez nette pour permettre de caractériser le poète. Esprit complexe, cervelle débordante de notions, aimant à la fois les vieux rondels français et la Bible (en vingt endroits on retrouve du Jérémie et du Job), les lyriques grecs et la chanson populaire, connaissant plusieurs langues et toutes les littératures. Swinburne est néanmoins demeuré hautement personnel et original jusqu’au paradoxe. C’est un fort.
 La traduction est excellente, littérale et littéraire, — travail énorme qu’il faut beaucoup louer, car Swinburne est obscur et dur à interpréter. Du grand versificateur, de l’artiste unique, que dire à propos d’une traduction ? Il reste de la fleur tout ce qui pouvait rester : le parfum.

R. G.


 Les Adolescents, par Daniel de Venancourt, Préface de Robert de la Villehervé (Vanier). — L’exiguïté d’une note bibliographique ne permet guère de dire tout ce qu’il faudrait de ce livre charmant, exquis parfois, d’une incomparable fraîcheur et jamais banal. Au reste, la Préface de M. Robert de la Villehervé — où est intercalé un sonnet de notre ami Le Cardonnel à Laurent des Aulnes, pseudonyme de M. Daniel de Venancourt — est certes le meilleur article que suggéreront Les Adolescents : qu’on s’y reporte donc. L’auteur, dit cette préface, est très jeune. Les conceptions de M. de Venancourt ne démentent point cette affirmation, mais l’ordonnance des poèmes et la science du vers sont alors très remarquables. Ceci l’est peut-être plus encore : presque tous les rêves du poète sont dans le bleu, et nulle part — pas une fois ! — ils ne s’échouent en cette sentimentalité bébête qui est la tare ordinaire de telles poésies. Et puis, de l’inattendu dans l’expression : ces vers, par exemple, qui m’ont fait songer à Saint-Pol-Roux :

Les cloches de ma vie ont seize fois sonné
............................................
Le Prince de mon rêve a mis ses habits bleus

 Et ceux-ci :

… La vierge Marie aux grands gestes blancs
............................................
Viens, petite Eve, il est tard :
J’ai sommeil de ton sommeil.
 Je regrette de ne pouvoir citer de plus longs passages, notamment du Prince Azur, ce délicieux rêve d’adolescent et qui révèle un si délicat poète.

A. V.


 Le Gorille, par Oscar Méténier (Victor Havard). — Sous la sauvagerie marmoréenne de la couverture, où se prélasse le Gorille de Frémiet, celui-là même dont un railleur disait qu’il représentait Littré enlevant la langue française, Oscar Méténier

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