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nous qui écoutons, aussi bien que celle du chanteur. C'est notre histoire des temps meilleurs, d'avant les coupables folies, des temps héroïques et tendres, d'avant les diminutions du cœur :

Car l'extase héroïque et le dévouement tendre
Aux cœurs diminués ne se révèlent pas.(II)

Une odeur de printemps triste, ces Strophes d'Amant. Si elles manquent de profondeur psy-cho-lo-gi-que, ce n'est pas de sincérité. Elles ont l'accent religieux de la poésie vraie ; l'amour leur est un culte, et vers la « Vierge aimée » le poëte va « dans un décor d'église. » Elles ont, les toujours déçues, le goût passionné de leur tristesse et la savourent aux accords des musiques lentes :

Musique désolante ! écho d'une voix sœur !
Nocturne dont la phrase aux fluides nuances
D'une étreinte mystique embrassait ma douleur !
J'ai bu le cher poison de tes condoléances.


Elles ont la perpétuelle jouvence des espoirs intarissables, sitôt taris :

Comme le voyageur d'un navire en partance,
Voguant vers un pays plus chaud qu'il croit ailleurs,
Loin d'un amour qui fuit dans une brume intense
Je me livre au courant vers des amours meilleurs…
Et l'approche du port me couvre de frissons,
Du port où deux yeux clairs brillent comme des phares.


 Tournez la page, les yeux clairs s'enténèbrent :

Vos yeux sont le péril caché sous les décombres
De notre amour pareil aux ruines d'un manoir.

Aussi, pourquoi jamais aborder ! C'est peut-être cela qu'enseigne de plus constant l'habitude de vivre : qu'il ne faut rien réaliser — qu'en rêve, et n'est-ce pas cela, du moins, qui fait les grands poëtes, car, le poème, n'est-ce la plus offerte réalité de rêve?
  Mais l'allure de ces Strophes toutes larmoyantes est trop celle de la défaite.

Mon cœur est un enfant que l'on a maltraité,
Et qui, meurtri de coups, cherche un coin solitaire
Où pleurer, dans l'exil d'une ombre tutélaire,
Des larmes sans révolte et sans méchanceté.


  L'accent est d'une évidente sincérité, le vers d'une

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