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ou souriaient lorsqu'ils me voyaient seul… Je finis par leur déclarer que je les détruirais tous… Ils m'implorèrent, puis me maudirent, et, lorsque j'eus assez de leur torture, je les anéantis cruellement, un à un… Mais pour qui l'a tué, le mort n'est pas mort. »
  En effet, Malone entend des voix, et, bien qu'innocent de toute faute, il est le plus gravement atteint. Après une assez longue période de mieux, il procède à de nouvelles exécutions. Une photographie est posée sur une chaise. D'une balle il lui enlève la partie supérieure de la tête : « Elle ne nous regardera plus. » D'une autre balle il fait sauter le bas du visage : « Elle ne parlera plus. » Mauchat finit par trouver cet halluciné dangereux et le quitte. On sait le dénouement. Malone, incurable se tue. Le récit des préparatifs de sa mort est une des meilleures pages du livre. Au contraire Mauchat guérit, herborise l'été, et l'hiver classe ses herbes dans de convenables cartons méticuleusement étiquetés.
  — « Comment, dit-il, en face de la lutte éternelle des plantes, où s'avère si clairement la fatalité de la loi du plus fort, aurais-je eu le moindre regret de la chose ? j'aurai été une herbe plus vivace que l'autre, voilà tout. »

II

 J'ai voulu extraire simplement de « A L'Écart » ce qui m'en a paru le plus original. Il semble que le roman gagnerait à n'être qu'une nouvelle. Tant que dure leur association maladive, Mauchat et Malone tiennent sur la vie, la femme, la littérature, des propos de table déjà entendus. On pourrait même leur faire ce reproche qu'ils se montrent trop sains d'esprit, raisonnables. Crime oblige, et tuer un homme devrait être une excellente façon de se désembourgeoiser. Je me passerais encore des descriptions de Tunis, des décors au milieu desquels se pose et se résout le problème cérébral. Enfin je trouve qu'à notre époque on de doit plus (mais pourquoi?) écrire : « mon logis, réintégrer ma demeure, mes dents claquèrent, proférer des paroles, pétrifié de frayeur, derechef, frugal repas, clartés blafardes, tourner une page du livre de la vie ! » — On dirait de ces expressions qu'elles sont les rossignols du style.
  Voilà sans doute de la copie sévèrement corrigée et un dur « éreintement », digne du Mercure. Il reste toutefois que « À L'Écart » est un livre remarquable, et, selon le mot de Malone, il existe, car celui qu'on ne lit pas est le seul à ne point exister : or, on le lira.

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