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de sauvagerie et d'idiotie que comporte la figure de Gadelette : cela dénote une souplesse que je n'eusse point espérée de la Lucie de Madame la Mort. Je men­tionnerai MM. Regnier, excellent fermier Hulotte, Courcelles, paysan d'un naturel parfait, Roche, Miran, Lagrange, et Mlle Leconte.

Alfred Vallette.



THÉÂTRE LIBRE (sixième spectacle) - Nell-Horn, drame en quatre actes et six tableaux, de M. M. J.-H. Rosny. Ce n'est pas sans curiosité que nous attendions les débuts, au théâtre, des auteurs de « Daniel Valgraive ». Le théâtre réclame en effet une conception spéciale, concrète en même temps que synthétique, toute autre, à notre avis, que celle du livre. Ce dernier n'agit pas d'une façon immédiate sur nos sens, ou plus exactement sur notre sens visuel,le seul intéressé dans la lecture. Il est certain que l'arrangement des mots en phrases, au point de vue purement typographique — bien que lui dénier toute influence esthétique soit téméraire — ne saurait figurer qu'à titre très secondaire parmi les éléments du plaisir qu'elle nous procure. La cause réelle, efficiente, de notre satisfaction réside dans l'évocation de pensées, de sentiments, que suscite en nous l'écrivain, d'une part ; dans les qualités d'harmonie, et de rythme de son style, d'autre part. .
 Or, rien de tout cela au théâtre. Nous sommes là en présence de personnages vivants, dont nous entendons la voix, dont nous voyons les gestes. La succession de ces diverses impressions restreint, parce que rapide, la tendance analytique de notre esprit éveillée par les idées que cette séquence elle-même provoque. Outre que nos centres visuels et auditifs, constamment sollicités par les événements se déroulant sur la scène, accaparent le potentiel psychique disponible - qui, lors de leur inactivité pendant la lecture, s'emploie aux spéculations pures, — l'action dramatique se passant dans un décor réel et non plus dans celui que créent nos représentations, notre imagination s'en trouve mieux aiguillée sur la route à suivre : nous pensons moins, nous vivons davantage. La satisfaction artistique exige donc du théâtre une donnée corrélative à ce principe.
 En résumé, il paraît indiscutable que l'apport sensoriel restera à son minimum dans le livre, tandis qu'il attein­dra son maximum au théâtre. De là résulte une différence essentielle entre ces deux productions, dont l'analogie

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