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se retirait apaisée, ― et la robe de Sarah claquait au vent.
 Aubert, tout à coup, s'arrêta, tournant la tête. Elle était tout près de lui et le grand manteau blanc, le manteau de plumes de cygne flottait comme une voilure autour de ses frissonnantes épaules — ...tout en duvet de cygne voyageur; si doux, si doux!... Il l'arracha violemment et le jeta dans la mer, disant :
 « — Que la mer l'emporte!... Ah! il est trop tard!... Que ne l'a-t-elle emporté, la première fois! »
 Sarah croisa les bras sur son cœur effaré, mais Aubert lui prit la main et elle lut dans ses yeux le pardon du crime... — Après tout, n'est-ce pas, pourquoi ne pas en profiter?...
 Alors, elle s'attendrit, elle eut froid, elle se sentait l'âme glacée. Un ressac nerveux la coucha sur Aubert : il ne la repoussa pas.
 La mer épandait à leurs pieds le râle de son flot mourant.
 Cependant, elle se taisait, malade. Son cœur se souleva pour un vomissement, et dans sa bouche amère, où les dents sonnaient tel qu'un chapelet de perles aux mains d'un enfant, sa langue paralysée se durcissait, alourdie, par le poison.
 Pas à pas, ils suivaient le reflux. Aubert avait les yeux sur l'épave, que la mer roulait et déroulait au roulis de ses vagues peureuses.
 Ils allaient, et la robe de Sarah claquait au vent.
 Ils allaient, toujours : déjà les premiers rochers émergeaient, éternels naufragés, au-dessus de l'eau glauque : le manteau blanc disparut, circonvenu par les cheveux noirs des algues mortes.
 « — C'est fini, dit Aubert, retournons. »
 Mais il ne faisait aucun mouvement, et tous deux devant la mer fuyante, en écoutant le râle du flot mourant, songeaient. Maintenant, la joue contre sa joue et son bras sur son cou posé comme un joug, Sarah renaissait. Elle était sûre de lui,

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