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encore renié Adalbert de Chamisso (2), bien que l'auteur de Peter Schlemihl fùt venu en ce triste monde au château de Boncourt, en Champagne. Je crois donc utile d'apprendre à ces messieurs des journaux que Stuart Merrill fit toutes ses études au Lycée Condorcet, où dès ses quinze ans il eut l'ambition de devenir poète français; et qu'en 1887 il montra, dans un volume intitulé Les Gammes, qu'il connaissait beaucoup mieux « notre langue » que les plus éminents des chroniqueurs.
  Les poèmes réunis dans Les Fastes ne mentent point à leur titre: c'est un charme de danses crépusculaires (Thyrses), d'aventures héroïques (Sceptres), de sanglantes fêtes (Torches). Viennent d'abord, en des parcs où pâlissent les marbres, sous les charmilles caressées par les gavottes et les pavanes, des bouffons mélancoliques et des princesses vêtues de frissonnante soie, qui glissent au clair de lune et écoutent un jet d'eau qui charma quelque royal loisir. Puis ce sont les Sceptres, la partie capitale du livre, une série de mythes, empruntés à Wagner ou — ce qui est mieux — créés; là, deux poèmes arrêtent l'admiration : Le Palais désert — une enfant de rêve pleurant le prince de son désir - et surtout le Conte, dédié à la mémoire d'Ephraïm Mikhaël — le chevalier qui meurt près de la mer en se souvenant de celle qu'il aima mystiquement et dont le cor vermeil fait surgir des vagues le cortège des sirènes.

  Le troupeau des Tritons soufflait, l'écume aux tempes,
  Dans les conques; le vent, secouant son sommeil,
 
Soulevait l'algue échevelée au bout des hampes.

 
Et vers le crépuscule, en ce noble appareil,
  La barque déroula son lumineux sillage:
  Et le Héros entra dans l'orbe du soleil,''
 
  Enfin dans un décor de pompeuses funérailles, sous un ciel de sable et de gueules, la cavalcade de la mort passe, des reines mauvaises cueillent la fleur d'enfer

  Au bord du fleuve noir où stagne l'or des astres,
 
  la cité rouge des damnés s'étage et monte, et l'éternelle idole, chargée de rubis, regarde silencieusement les danses des jeunes hommes, des baladins et des poètes.
  Tel est le livre de Stuart Merrill. Je lui reprocherais presque trop de richesses, trop de gemmes, trop de métaux précieux, une profusion d étoffes rares; de même, dans la contexture du vers, je regrette l'abus de l'assonance et de

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