Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 003 1891 page 117.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 003 1891 page 117.jpg

De MercureWiki.


l'allitération qui lassent parfois comme de trop longues caresses:
 Et l'aurore en le lac rosit les eaux moroses
 S'endorment dans l’orgueil de leurs corolles d'or.
  Par une mystérieuse correspondance, l'assonance en or revient le plus souvent en ces somptueuses évocations; il n'est pas une page peut-être où elle n'éclate, fanfare de triomphe ou de mort. Elle se retrouve dans le premier vers de ce court poème,qu'il convient de citer: il montrera - mieux que toute glose - la beauté des Fastes.

RÊVERIE

  Accoudée au rebord d'or de la balustrade,
  La Resne, ayant les yeux las de la mascarade,
  Saccage de ses doigts ensanglantés de bagues,
  Sur les eaux de cinabre aux rutilantes vagues,
  Des rhododendrons roux, des lilas et des roses,
  Qui vogueront, au loin de ces jardins moroses,
  Vers le Prince parti pour d'âpres épopées
  Dont l'étendard, parmi la pompe des épées,
  Ondule en plis d'azur purs de toute macule
  Contre l'or et le sang d'un dernier crépuscule.
 

P.Q.


 Ce qui renait toujours, par Jean Carrère.- Voici un volume de vers dont la couverture ne se surcharge d'aucun nom d'éditeur, d'aucune adresse de librairie achalandée. L'auteur a pris le parti de se passer purement et simplement de cet intermédiaire inutile. C'est un acte de courage dont il faut lui savoir gré. Si l'on s'en tenait à la préface qui ouvre le volume, on serait tenté de le fermer sans le lire. « Le livre que je t'envoie, dit Jean Carrère, n'est pas un livre littéraire et je serais navré qu'on pût le prendre pont une œuvre d'art. » Voilà qui est net. Mais rassurons-nous, il n'y a là qu'un malentendu: question de définition. « L'art, poursuit-il, est une échappée hors de nous-même, un repos cherché dans la splendeur ou le charme indifférent des choses... » Or, pour Jean Carrère
  Le poète est celui qui penché sur la foule,
 Sentant monter l'appel houleux de ses sanglots,
 Va projeter, malgré l'écume qu'elle roule,
 Le flambeau de justice au plus noir de ses flots.
 Et le voilà qui échafaude une généreuse théorie d'écriture d'action, — je n'ose dire utilitaire, - s'érigeant en une sorte de Tyrtée d'une foi d'ailleurs mal définie, et confondant, en sa hâtive indignation, le dilettantisme et l'art. De là, nouvelle confusion : par horreur de la poésie de mots, de l'art poétique, M. Jean Carrère tombe presque dans l'éloquence, dans l'art oratoire. Je ne vois pas bien ce que nous pouvons y gagner. Heureusement, et malgré ses théories, Jean Carrère est un

Outils personnels