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jamais devenir complètement femme. Suit alors un amas insuffisamment digéré de notions médicales, surnageant sur fonds d'hypothèses très peu vérifiées. Nous assistons ainsi à de multiples expériences de suggestion et de télépathie — à ce propos « Phantasm of the Living » doit difficilement se trouver sur les quais, la traduction française de ce travail dû à la Soc. for Psych Res de Londres, venant seulement de paraître — et même à des séances d'occultisme, le tout du reste des plus intéressants. Enfin, comme un dénouement s'impose, Lebarrois, non sans de longues hésitations, fait, fort ingénieusement, se tuer sa maîtresse, qui commence à l'embarrasser. Nous nous attendions plutôt, étant donné le genre dangereux des distractions auxquelles ils s'adonnaient, à une folie à deux, ou à un crime plus impulsif, semblant indiqué.


 Bien que ce livre soit écrit dans une manière aisée, souvent agréable, on y sent peut-être trop, non seulement cette constante préoccupation d'étalage pseudo-scientifique, mais encore une facile complaisance en des détails plus que légers. Au fait, ce dernier défaut paraitra sans doute un mérite à quelques-uns.

G.D.


 Les Bons Parents, par Hubert Krains, (Bruxelles, Alfred Castaigne), — Quatre nouvelles : Les Bons Parents, Consolatrix, Le Bonheur des autres et La Cité Mercantile, remarquablement écrites. Les Bons Parents, ces meuniers qui vendent leur fils bossu à un saltimbanque, ont des remords, puis finissent par ne plus en avoir, sont deux types bien trouvés et bien rendus. Pas de psychologie entortillée sur elle-même, mais des faits bien nature qui en prouvent plus long que les plus longues dissertations. Un style d'une pureté triste, et froide, une ironie d'autant plus forte qu'elle semble s'ignorer: on aperçoit l'œuvre tout de suite comme une statue couchée au fond d'une eau limpide, cela vous repose et vous fait froid en même temps. Les quatre nouvelles de M. Hubert Krains valent une trentaine de ce qu'on appelle communément de bons livres. Il convient d'ajouter, en passant, que l'auteur belge a toujours à un plus haut degré que l'auteur français le sentiment de sa dignité d'écrivain.

***


 La Comédie des Amours, par Édouard Dujardin (Vanier). — Le vers libre, et même libertin, préconisé par M. Dujardin et en ce tome, après d'autres, offert à nos loisirs, n'est pas médiocrement distrayant, ni réconfortant. Distrayant, parce qu'il assume des formes telles que :

... Où sont vos cavaliers si beaux?
Ils boivent le Montebello ;

ou que:

Ré, mi, fa, sol..,
Ton âme a quitté le sol.
Fillette, fillette,
Dans l'inconnu tu te jettes.
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