Page:Mercure de France tome 003 1891 page 129.jpg
Du recueil de madrigaux que Germain Nouveau a si joliment baptisés « Valentines », nous avons entre les mains seize pièces. L'éditeur Vanier a chez lui, paraît-il, le volume depuis longtemps composé et corrigé même sur première épreuve de la main de l'auteur. Nous ne savons trop pour quelle raison la publication en fut arrêtée.
A son retour de la Palestine,où il avait passé quelques années, Nouveau fut accueilli à Paris par
un amour que le long isolement subi lui fit accepter avec une joie enfantine, une adorable reconnaissance. Les Valentines furent composées à cette époque.
Écrits pour une femme, ces vers ne s'adressent
en réalité qu'à elle seule. Elle en est le sujet et l'objet.
Toutes ses grâces, toutes ses Vertus, toutes ses perfections y sont détaillées et célébrées par une imagination jamais à court, avec une merveilleuse abondance et une infinie variété. Soit qu'il évoque une à une les beautés plastiques ou