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SANGLOTS DANS LA BOUTIQUE (1)


 Le Krach du Livre s'annonce prochain, semble-t-il. De divers côtés montent des clameurs ; les comptoirs se lamentent ; des gens malintentionnés nous prédisent la faillite ; enfin les Amériques, qu'on croyait si grandes, regorgent de nos bouquins ; Java, Borneo en ont assez ; la province se rebiffe, et le Tonkin n'a plus le sou. — En ces derniers mois s'était répandue la légende de navires affrétés par les éditeurs, emportant aux antipodes des chargements entiers de Jean Rameau, d'Ohnet et de toute la pacotille jaune. On y voyait déjà l'avenir du roman. Eh bien, non ! C'était une fausse joie. Les ballots reviennent et s'accumulent dans les sous-sol. À moins qu'on ne décrète la guerre du Livre, pour forcer à l'achat de lointaines peuplades océaniennes, comme on fit la guerre de l'Opium en Chine, voici encore une branche du commerce national qui va pourrir sur l'arbre.
 Ces nouvelles sont graves ; le dommage des entrepreneurs sera grand.
 Mais il faut voir les choses et les dire en quelques paroles sèches : je n'imagine pas que la Littérature ait à s'inquiéter. Tous les éditeurs de Paris peuvent fermer boutique demain matin ; pour le profit qu'on tire d'une œuvre, on ne perdra pas lourd. Que la presse s'émeuve et propose les remèdes qui retarderont la déconfiture, je la comprends, et son inquiétude me charme ; une belle source de ses revenus tarirait. Les critiques, tout jouant les dédaigneux, sont même les premiers atteints. Ils sont bien bons quand ils se plaignent d'être débordés, de recevoir trente volumes par semaine. Chacun sait qu'ils ne les coupent pas, qu'ils en ignorent jusqu'au

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