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Corneille, Molière, Racine, ils furent dramaturges, orateurs, moralistes, traducteurs, etc., tout ce qu'on voudra, mais non des poètes). Encore ces vers ne se trouvent-ils pas dans les éternelles Fables, mais çà et là, dans le poème sur le Quinquina, par exemple, et noyés en des flaques de boue; sur la mort :

...Alors, il faut oublier ces plaisirs,
L'âme en soi se ramène, encore que nos désirs
Renoncent à regret à des restes de vie.
Douce lumière, hélas, me seras-tu ravie?
Âme, où t'envoles-tu sans espoir de retour?


 Et à côté de cette magnifique inquiétude, on trouve des misères telles que :

Des portions d'humeur grossière,
Quelquefois compagnes du sang,
Le suivent dans le cœur, sans pouvoir en passant
Qu'il naisse des esprits en même quantité
Que dans le cours de la santé.


 Et dans les immortelles Fables, en ouvrant au hasard, on trouve des morales de cette élévation (Le Cerf se voyant dans l'eau) :

Nous faisons cas du beau, nous méprisons l'utile;
Et le beau souvent nous détruit.
Ce cerf blâme ses pieds qui le rendent agile:
Il estime un bois qui lui nuit.


 Ou des vers qui ne sont des vers que par des artifices typographiques; tel ce passage (Le Loup et l'Agneau) :
  « Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté ne se mette pas en colère, mais plutôt qu'elle considère que je me vais désaltérant, dans le courant, plus de vingt pas au-dessous d'Elle, et que, par conséquent, je ne puis en aucune façon troubler sa boisson... »
 Et encore : « ... Mets-les contre le mur. Le long de ton échine je grimperai premièrement, puis sur tes cornes m'élevant, à l'aide de cette machine, de ce lieu-cy je sortirai, après quoi je t'en tirerai. »
 Cela fait six vers dans la Fable intitulée : Le Renard et le Bouc.
 Complètera qui voudra ces cursives notes. Elles ne sont ici qu'un à-propos en réponse aux mots de M. Sully-Prudhomme. Si cet honorable académicien croit nous faire peur!
 Quant aux vers lus à cette inauguration, ils représentent bien la médiocrité officielle où se complait l’État moderne, et qu'il convie toujours - et seule - à ses fêtes; en voici un spécimen :

...Depuis ces jours où crânement
Tu soutins en des vers de flamme
Contre Descartes (sic) et tout son siècle l'acclamant
Que les animaux ont une âme.


 Et l'on s'étonne qu'il y ait des anarchistes!

R.G.

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