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restait donc la fortune nouvelle d'une inspiration savante, pure quoiqu'enthousiaste, conforme davantage à quelque chose de grec.
 Suivez la marche paisible de l'action. Erechtheus, roi d'Athènes, invoque cette terre sainte qu'a foulée l'ennemi Eumolpus ; et bientôt, énigmatique, il annonce à sa femme Draxithea que le destin, pour le salut de la ville veut le sacrifice de leur enfant Chtonia, laquelle reçoit de la bouche Maternelle l'oracle : simplicité et tendresse, rien que d'ineffable entre la mère et la fille et des adieux calmes comme l'acquiescement. Personnages autres, un héraut, il a jeté le défi d'Eumolpe ; un messager qui dit l'immolation au pied du même hôtel de la vierge parmi ses sœurs offertes d'elles-mêmes au couteau ; un héraut athénien pour proclamer l'honneur d'Erechtheus par la foudre frappé après la défaite de l'envahisseur. Le spectacle finit avec la survivante demandant aux dieux de lui accorder à elle aussi, Praxithea, épouse et mère, le bienfait de la mort : Athénor, favorable au souhait, verse sa protection à jamais sur la cité appelée de son nom. Le tragique , très contenu, demeure aux régions supérieures de l'idée : tandis que dans la parole et les actes, règne l'auguste nudité des sentiments antiques et leur délicatesse suave. Odes maintenant, à strophes et antistrophes, puis épodes de chœurs ajoutés à tout ce long hymne, l'un notamment dépeignant et imitant le passage épouvantable du Vent du Nord, composent une sublime musique de trompettes ou de flûte lente qui, longtemps après sa cessation, se mêle encore à la voix du personnage en scène et la soutient. Je signale aussi, dans des proportions parfois presque inconnues, le silence : profond, divin, gisant dans l'âme des lecteurs; et d'où se détachent par moments tels vers de l'un à l'autre envoyés par un homme ou une femme, puis des distiques ou des tercets, comme autant de motifs purs, vibrent sur un fond d'émotion la plus subtile et la plus noble. A trop grands traits écrite et hâtive, telle (un peu)l'impression causée par l'ensemble.
 Quiconque ouvre un livre pour chanter au dedans de soi, le vrai lecteur de vers a, depuis dix ans, en Angleterre, comme avant ce temps, en France, il le fera, emprunté pour son âme le déploiement d'ailes de chacune des stances de l’œuvre lyrique de Swinburne. Ces poèmes (indépendamment de tout ce qu'ils comportent d’humanité dans un sens supérieur) ont donc humainement satisfait à leur visée ; en est-il de même des quatre

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