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de guerre. Il vint des patrices vêtus d'or avec les légions prétoriennes et des cavaleries d'estradiots et d'argyraspides. Il vint des phalanges de lansquenets et de reitres, des cohortes étranges sous le haubergeon et le pavois, parmi des oriflammes et des icônes byzantines. Il vint des troupes de paysans, conduits par leurs prêtres, armés des corsesques et des framées qu'ils forgèrent des socs de leurs charrues ; de pauvres gens parlant des langues ignorées, qui combattent avec des épieux comme pour abattre les loups et ne se font reconnaître qu'à la croix rouge cousue sur leur tunique. Chaque jour il en arrive encore et par milliers, des plus lointains pays. — Et chaque jour de même les attaques se rapprochent. Hier ils ont pris et rasé les faubourgs. Demain ils prendront la Ville et la Citadelle. Malgré la poix et l'huile bouillante et les catapultes des remparts la ruée furieuse des assaillants bat les portes, qu'elle défonce à coups de bélier. Les pierres de ses balistes insultent les murs et font brèche dans les donjons. Les Barbares, qui essayèrent tant de sorties pour brûler les tours roulantes et détruire les machines du siège, comprennent maintenant qu'ils n'échapperont plus. Et voici qu'à l'aube du carnage, ils se rappellent les grands chevaliers de fer apparus jadis devant leurs fossés, si beaux dans la lumière frémissante aigrettant, — le vermeil de leurs écus et l'acier de leur morions! — Ils se rappellent les varlets, blasonnés de gueules, l'escorte des Barons et des Leudes dont les blancs plumails ondoyaient sur les cimiers des casques ; puis des hérauts, sur des palefrois caparaçonnés d'or, qui sonnèrent l'olifant et s'approchèrent en pompeuse ambassade, sous les bannières de trêve, pour réclamer le patrimoine de leurs suzerains. Et cependant que des hautes terrasses des palais et des temples, ils regardent, les Barbares, si tristement, là-bas, le camp des Croisés — l'immensité de la ville ennemie enserrant leur ville réduite, la foule implacable

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