Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 004 1892 page 045.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 004 1892 page 045.jpg

De MercureWiki.


venu, Jean, les sourcils froncés, un pli méchant barrant le front d'une ride inaccoutumée, marchait à grands pas, avec l'allure hagarde d'un fou. Des paroles inintelligibles et brèves sortaient de ses lèvres crispées. Evidemment, on le devinait en proie à l'obsédante hantise de quelque idée mauvaise, lorsqu'elle entra.
 — « Lisbeth, dit-il très bas, d'un ton voilé, où perçait une colère mal contenue, et gros de reproches, sais-tu bien que ce que tu as fait là, c'est infâme.....
 — « Quoi donc ? mon ami..
 — « Inutile de feindre.
 « Lisbeth, je t'avais rencontrée pauvre, orpheline, abandonnée de tous et de toi-même. Je t'ai voué, de ce jour-là, un amour tel que ce n'était plus que par toi que la vie m'était douce; et tu avais accepté de me suivre. Sans restrictions, tout entier je me suis donné à toi, te faisant maîtresse de mon âme comme de mon corps — oh! je ne me plains pas : j'ai été trop heureux!- Mais,en retour, et tu avais librement consenti à ce pacte, je te demandais une seule chose, de me rester fidèle, quoi qu'il advint. Et c'était pour moi, tu le savais bien, un illusoire serment, car je ne pensais pas, non, pas un instant, que tu pouvais mentir. En cet amour, j'avais placé tous mes espoirs, et aussi, hélas! toutes mes illusions ; il était devenu pour moi le suprême refuge et la joie dernière, au-delà de laquelle il n'y a plus que le néant... Tu n'as pas vu là autre chose que folie d'un instant, que passager caprice. Dis-moi, pourquoi m'avoir fait tant de mal? J'avais été, cependant, toujours bien soumis et bien tendre pour toi : avant que tu ne les exprimes, j'avais à cœur de réaliser les moindres de tes désirs... Etait-ce donc si impossible, ce que j'avais rêvé, et que t'avais-je fait, mon Dieu! pour me punir si cruellement... Tout à l'heure, il me venait des idées de crime ; j'aurais voulu, tous les deux, vous écraser ensemble, comme l'on fait de vipères qui vous mordent...

Outils personnels