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 La ville s'endormait. En haut de la ziggourrat, une flamme monta qui s'éteignit aussitôt. Un cri perça l'espace, et, très loin, des chœurs d'eunuques se répondirent. Près de moi l'obscurité parla, chuchotant des malédictions sacrilèges:
 « Honte à Ninoua, la cité chérie d'Istar, qui se vautre au lit des sars ivrognes et des vaillants. Le vaisseau de ses crimes déborde, et son cœur, tanné par le péché, ne perçoit plus le remords. Elle a pillé les temples sacrés de la porte du Dieu; elle a saccagé Babilou, l'ancêtre sainte. Son bon sens est couvert d'une taie, tellement qu'elle méprise la colère d'Anou.
 « Les jours approchent où ton four crèvera, Ninoua la prostituée, où les voyageurs cracheront sur ta nudité sanglante, et la grande Istar ne te couvrira plus de son manteau. Tu as bravé les Dieux, Ninoua la folle. Honte à la fille qui mord le sein maternel. Tes maîtres furieux ont prononcé le verbe de ta mort. Encore un peu de temps à mâchonner la poussière des siècles, et la ruine s'abattra sur toi, comme un aigle roux. »
 Je levai les mains pour conjurer l'anathème; je murmurai le nom mystique des cieux, de la terre et l'obscurité se tut. Un grand froid traversa mes reins; je tombai la face contre le sol, et de ma terreur la prière craintive monta:
 « Maîtresse pitoyable, souveraine du tout, Istar, dame élevée, moi, ton esclave, plein de soupirs, je t'appelle. Je sanglote comme les tourterelles; je suis rassasié de soucis. Tourne vers moi ton visage.
 « O toi, par qui s'élève la jeune verdure, mère Istar, depuis les jours de mon enfance je suis lié au malheur. Je me suis nourri de mon chagrin; mes larmes furent ma boisson; jamais mon souffle ne fut joyeux. Donne-moi pour sommeiller un lit de calme ; purifie-moi ; que ton cœur s'adoucisse.
 « Que de mes pieds, de ma main, de ma poitrine, mes peines s'envolent jusqu'à toi ! que ta bonté me soulage, comme une mère console le fils

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