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De MercureWiki.


II

Ecce villicus,
Venit...

Catulle.


Holà, maudits enfants ! Gare au piège, à la trappe,
Au chien! Je ne veux plus, moi qui garde ce lieu,
Qu'on vienne, sous couleur d'y chercher un caïeu
D'ail, piller mes fruitiers et grappiller ma grappe.


D'ailleurs, là-bas, du fond des chaumes qu'il étrape,
Le colon vous épie et, s'il vient, par mon pieu!
Vos reins sauront alors tout ce que pèse un Dieu
De bois dur emmanché d'un bras d'homme qui frappe.


Vite, prenez la sente à gauche, suivez-la
Jusqu'au bout de la haie où croît ce hêtre, et là,
Profitez de l'avis qu'on vous glisse à l'oreille :


Un négligent Priape habite au clos voisin;
D'ici vous pouvez voir les piliers de sa treille
Où sous l'ombre du pampre a rougi le raisin.


III

Mihi corolla picta vere ponitur.

Catulle.


Entre donc. Mes piliers sont fraîchement crépis
Et sous ma treille neuve où le soleil se glisse,
L'ombre est plus douce. L'air embaume la mélisse.
Avril jonche la terre en fleurs d'un frais tapis.


Les saisons tour à tour me parent; blonds épis,
Raisins mûrs, verte olive ou printanier calice;
Et le lait du matin caille encor sur l'éclisse,
Que la chèvre me tend la mamelle et le pis.


Le maître de ce clos m'honore. J'en suis digne.
Jamais grive ou larron ne marauda sa vigne
Et nul n'est mieux gardé de tout le Champ Romain.


Les fils sont beaux, la femme est vertueuse et l'homme,
Chaque soir de marché, fait tinter dans sa main
Les deniers d'argent clair qu'il rapporte de Rome.
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